La présence de Sonatrach dans le capital de plus d’une SSPA

Un grave conflit d’intérêts



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La montée au créneau, simultanément, des supporters du MC Alger et du MC Oran, les premiers pour demander le renvoi des dirigeants placés à la tête de la SSPA-Le Doyen par Sonatrach, les seconds pour exiger qu’une société nationale, à l’instar de Sonatrach, vole au secours du grand club de la capitale de l’Ouest.

Ce énième épisode des revendications des supporters de clubs dits professionnels relance le débat sur la présence de plus en plus envahissante de Sonatrach dans le football professionnel.

Elle s’est incrustée dans le football en flagrante contradiction avec l’article 17, alinéa 3 des statuts de la FAF 2015, une petite ligne qui précise «dans tous les cas, aucune personne physique ou morale ne doit gérer plus d’un club à la fois», et l’article 20 alinéa 2 des statuts de la FIFA d’août 2018 portant statut des clubs, ligues et autres groupements de clubs qui précise «l’association membre doit s’assurer qu’aucune personne physique ou morale (holdings et filiales comprises) ne contrôle de quelque manière que ce soit (en particulier par le biais d’une participation majoritaire, d’une majorité des droits de vote, d’une majorité de sièges au conseil d’administration ou de quelque autre forme de dépendance économique ou autre) plus d’un club, lorsque cela risque de porter atteinte à l’intégrité d’un match ou d’une compétition».

La Fédération algérienne de football (FAF), la Ligue de football professionnel (LFP) et Sonatrach ignorent-elles l’existence de cet article ? Ou au contraire, elles l’enfreignent sciemment ? Dans les deux cas, la présence de la grande entreprise nationale dans le capital de plusieurs SSPA dites clubs professionnels est une transgression caractérisée des articles 7 et 20 des statuts de la FAF et de la FIFA.

Dans le cas présent, il y a clairement un conflit d’intérêts proscrit par les textes de la FAF et de la FIFA. Il suffit qu’une personne ou une partie saisisse la FIFA en s’appuyant sur l’article 108 du code disciplinaire de la FIFA pour que l’instance faitière du football mondial ouvre une procédure pour contrôler la véracité de l’information fournie par le lanceur d’alerte. La vérité éclatera et fournira la preuve qu’il y a une transgression des statuts de la FAF et de la FIFA.

Donc, la présence de Sontrach, dans la forme actuelle, dans le football algérien porte atteinte à l’intégrité de la compétition (championnat). Elle remet totalement en cause un principe cardinal dans le football, à savoir l’interdiction d’existence d’un conflit d’intérêts.

A priori, les articles 17 des statuts de la FAF et 20 de ceux de la FIFA n’empêchent aucun acteur du football de perdre le sommeil. Les responsables de la Fédération, de la LFP et de Sonatrach laissent faire.

Il incombe à qui de se conformer aux textes, statuts et lois ? La présence de Sonatrach dans le capital de plusieurs SSPA (clubs), cautionnée par la FAF et la LFP, est une grave transgression des textes. Les conséquences de ce non-respect de la réglementation porte atteinte à l’intégrité de la compétition.

Ce n’est pas rien pour ceux qui prétendent se conformer aux textes et règlements qui régissent le football.


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