48e acte du hirak

une mobilisation en dents de scie



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Pour le 48e vendredi de mobilisation, le mouvement populaire déclenché il y a près d'une année ne lâche pas prise.
Ce vendredi à l'occasion de la marche hebdomadaire, les manifestants, armés de détermination et de pacifisme, ont réclamé un réel changement et ont maintenu la pression à travers les marches organisées à Alger et dans plusieurs villes.
Malgré que l'on s'interroge sur l'avenir du hirak, notamment après la baisse du nombre de manifestants ces derniers vendredis, les manifestants se mobilisent toujours et réitèrent leurs revendications pour un changement radical du système. Une manifestation qui intervient au moment où, du côté du pouvoir, les événements s'accélèrent et des réformes sont engagées. Le président de la République multiplie, en effet, les rencontres avec des personnalités nationales dans le cadre des consultations engagées dans la perspective d'une réforme globale de la Constitution. Une tâche confiée à un panel d'experts en droit constitutionnel afin de faire des propositions. Le mouvement populaire maintient donc le cap et ne veut surtout pas passer à côté du changement qu'il réclame depuis le 22 février 2019.
A Alger ils étaient nombreux, plus nombreux que vendredi passé, à investir les rues et clamer les slogans habituels. Dénonçant le manque de légitimité du président de la République, ils ont souligné la souveraineté du peuple. « Echaab tharar houwa li iqarar… » (Le peuple s'est libéré c'est lui qui décide), ont-ils scandé, tout en affirmant la nécessité de se mobiliser davantage et surtout « d'être fidèle à la parole donnée le 22 février ». Le comportement des forces de l'ordre a été fustigé. La raison en est que les premiers groupes de manifestants qui se sont formés à la rue Didouche-Mourad ont été dispersés par les forces de l'ordre qui ont même procédé à des interpellations. Indignés, les manifestants ont ciblé la police par des slogans hostiles. Des slogans ont rappelé l'attachement des marcheurs à l'instauration d'un Etat civil.
Les manifestants n'ont pas perdu de vue les détenus du hirak. Portant leurs portraits ils ont appelé à leur libération, sachant qu'ils sont encore nombreux à croupir en prison. Un hommage a été aussi rendu aux martyrs de la révolution, notamment à Didouche Mourad, d'autant que cela coïncide avec la date de sa mort, le 18 janvier 1955.
Par ailleurs, des manifestations pacifiques se sont déroulées dans plusieurs villes du pays. A Tizi Ouzou où les manifestants ont déployé un immense drapeau national, on a rappelé que Abane Ramdane est un symbole de l'unité nationale, alors qui a été qualifié de « traître » par le directeur de la culture de la wilaya de M'sila, actuellement sous mandat de dépôt. A Bejaia, Jijel, Annaba, Oran, Tlemcen, Mostaganem…la mobilisation était au rendez-vous pour réclamer l'instauration d'un Etat de droit et d'un système démocratique.
Le mouvement populaire, qui bouclera son onzième mois de mobilisation dans une semaine, ne semble pas vouloir abandonner son combat avant la satisfaction de ses revendications.


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