Vingt manifestants poursuivis pour atteinte à l’ordre public et port du drapeau amazigh



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Par Mounir Serraï – Les vingt manifestants arrêtés vendredi 17 janvier à Alger ont été tous entendus aujourd’hui par le procureur dans une comparution directe. Sur les vingt manifestants, dix-huit ont été poursuivis pour «attroupement illicite» et «atteinte à l’ordre publics». Le dix-neuvième manifestant a été poursuivi pour port du drapeau amazigh et le vingtième pour avoir refusé de présenter sa Carte d’identité nationale à un policier en civil, en pleine marche à Alger.

Ces chefs d’inculpation nous renvoient aux mois d’avant-élection où des centaines de détenus se faisaient arrêter pour avoir participé à des marches qui drainaient des millions de personnes. Pour les avocats et les défenseurs des droits de l’Homme, ces arrestations et comparutions directes de manifestants contrastent avec le discours officiel d’apaisement prôné par le président, Abdelmadjid Tebboune, qui a entamé ses consultations politiques pour la révision de la Constitution.

Le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, avait affirmé à l’issue de sa rencontre avec le président Tebboune que le pouvoir était dans de bonnes dispositions pour apaiser le climat politique. «Le président de la République a affirmé qu’il suivait de près ces questions et que le processus judiciaire en cours permettra une libération rapide de celles et ceux qui sont en détention pour raison d’opinion», avait indiqué le président de Jil Jadid.

Il s’agissait, entre autres, de la libération de Karim Tabbou, Fodhil Boumala, Samir Belarbi et Abdelwahab Fersaoui ainsi que tout autre détenu du Hirak. Aussi, le président Tebboune, selon Djilali, a affirmé que le dossier de l’ouverture médiatique véritable et de la levée du blocage des sites électroniques d’information vont trouver une solution «dans un proche avenir». Mais sur le terrain, les arrestations de manifestants se poursuivent.

«Le parquet invoque de nouveaux chefs d’inculpation contre les manifestants pacifiques : attroupement et atteinte à l’ordre public. Ainsi le Hirak est criminalisé et les marches sont considérées illégales, après 11 mois de marches populaires, pacifiques et démocratiques qui drainent des millions d’Algériennes et d’Algériens», a dénoncé Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH).

«La justice tente de donner une couverture à la répression policière de la marche. Une nouvelle tentation d’interdire le Hirak, en attendant la décision de la justice. Faudra alors inculper tout le peuple en marche pour ses droits. De quelle volonté politique parle-t-on ?» se demande ce défenseur des droits de l’Homme.

M. S.


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