Grèves au primaire

Les élèves pris en otages



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Les enseignants du primaire ont reconduit leur grève cyclique de trois jours pour dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent leur métier, rendant toutefois les élèves otages d'une situation intenable.
De nombreux établissements scolaires étaient paralysés ce lundi à travers le territoire national. Des milliers d'élèves étaient privés de cours sans que les enseignants grévistes ou le ministère de l'Education nationale se soucient de leur scolarité. Le ministre, qui s'est réuni mardi passé avec les différents syndicats du secteur, a exclu la Coordination nationale des enseignants du primaire, ce qui a accentué leur colère. Ces enseignants protestataires, qui refusent d'être représentés par les syndicats autonomes, exigent une réunion avec le ministre de l'Education et menacent de hausser le ton au cas où leurs revendications ne sont pas prises en charge. Toutefois, même si ces dernières sont légitimes, ne faut-il pas penser aux conséquences d'un tel débrayage sur la scolarité des élèves ? Cette grève, faut-il le souligner, n'a pas été du goût des parents d'élèves, qui ont vu leurs enfants privés de cours. Ils ont fait part de leurs préoccupations au ministre lors de la réunion de mardi passé. A noter que cette journée de grève a été ponctuée par des rassemblements de protestation aux sièges des directions de l'éducation au niveau national. A Alger, notamment, ils étaient des dizaines d'enseignants à s'être rassemblés durant la matinée devant l'annexe du ministère de tutelle, aux Anassers (ex-Ruisseau), pour crier leur « désarroi » à propos de la dégradation de leurs conditions socioprofessionnelles. D'ailleurs, ils l'ont bien exprimé à travers leurs slogans : « Où sont nos droits ? », « Où est notre classification ? », « Vous ne nous ferez pas peur avec les ponctions sur salaires, car nous sommes déjà dans la misère » et « Nos revendications sont légitimes ». Les grévistes ont affiché leur détermination à continuer sur la même voie jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, dont la revalorisation des salaires à 30 000 DA comme moyenne, afin de faire face au pouvoir d'achat, et l'augmentation de la prime pédagogique à 20 000 DA, tout en le dispensant de toute tâche qui n'a pas de lien avec les activités pédagogiques. La coordination représentant ces enseignants indique également « la nécessité de promouvoir les enseignants du primaire, après 5 et 10 ans d'expérience, avec la consécration du poste de professeur formateur ». Dans le même registre, la plate-forme évoque « la révision à la baisse du volume horaire et de ne pas accorder plus de 3 groupes aux enseignants du français ». La Coordination s'insurge également contre l'exclusion de ce palier important de l'enseignement, par le fait de l'unification des normes pour les diplômes des enseignants de ce cycle, dans le cadre de l'égalité des chances. Les enseignants du primaire s'estiment lésés devant l'absence de leur reclassement, ce qui porte un coup à leur considération dans la reconnaissance professionnelle. Ces derniers, qui sont majoritaires par leur nombre, ne comprennent pas pourquoi « les autorités s'entêtent à les mettre au même niveau que les enseignants du cycle moyen et secondaire ». Ils revendiquent de ce fait qu'ils soient intégrés pleinement au ministère de l'Education nationale ». Outre le chapitre des revendications socio-professionnelles, la Coordination souligne la "nécessité de revoir les méthodes pédagogiques et le poids du cartable scolaire, en associant les concernés à ces initiatives de changement qui les touchent de près.


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