Les énergies renouvelables et l’Algérie

 Le grand bluff



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L’adoption, dès 2011, du Programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, élevé en 2016 au rang de priorité nationale, n’a été suivie concrètement d’aucune avancée tangible sur le terrain. Une capacité totale de 343 MW est fournie par une vingtaine de centrales solaires photovoltaïques, réalisées entre 2014 et 2017 dans le Sud et les Hauts-Plateaux.

Selon un récent bilan rendu public, le secteur des EnR n’enregistre que peu de projets, dont la majorité de faible capacité. Ainsi, ce sont 25 MW en solaire thermique qui ont été installés via la centrale hybride solaire-gaz, sise à Hassi R’mel, d’une capacité totale de 150 MW, réalisée par New Energy Algeria (Neal) en 2011.

L’adoption, dès 2011, du Programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, élevé en 2016 au rang de priorité nationale, n’a été suivie concrètement d’aucune avancée tangible sur le terrain.

La nouvelle ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Nassira Benharrats, a fait savoir qu’une feuille de route, définissant les contours d’une stratégie globale tenant compte de l’ensemble des axes du secteur, sera inclue dans le programme du gouvernement. Reste à savoir quelles en seront la teneur et les chances de concrétisation. Dans ce cadre, que va devenir le Programme national des énergies renouvelables en souffrance depuis 2011 ?

En effet, en dépit de la volonté exprimée dans les textes et l’ambitieuse stratégie tracée par les pouvoirs publics, les capacités réellement installées, entre 2010 et 2019, sont évaluées à environ 390 mégawatts (MW), soit à peine 1,8% des 22 000 MW constituant la capacité totale en énergies renouvelables à déployer à l’horizon 2030.

Une échéance qui se rapproche alors que le pays est très loin de concrétiser la création des 12 000 MW destinés à la consommation domestique – 7200 MW de solaire thermique, 2800 MW de solaire photovoltaïque et 2000 MW d’éolien – ainsi que 10 000 MW destinés à l’export. Tout au contraire.

Selon un récent bilan rendu public par Noureddine Yassaa, commissaire aux énergies renouvelables, une simple comparaison entre les capacités installées pour la production d’électricité à partir du gaz et celles à base de ressources renouvelables durant la dernière décennie fait ressortir, qu’entre 2010 et 2019, «celles installées principalement sous forme de turbines à gaz ont pratiquement doublé, passant de près de 11 000 MW en 2011 à près de 21 000 MW en 2019» ce qui montre, selon lui, que «toute la priorité a été accordée au développement de la production de l’électricité à partir du gaz naturel durant la dernière décennie», contrairement au discours ambitieux sur la place prépondérante à donner au EnR.

Selon un récent bilan rendu public, le secteur des EnR n’enregistre que peu de projets, dont la majorité de faible capacité. Ainsi, ce sont 25 MW en solaire thermique qui ont été installés via la centrale hybride solaire-gaz, sise à Hassi R’mel, d’une capacité totale de 150 MW, réalisée par New Energy Algeria (Neal) en 2011.

Par ailleurs, une capacité totale de 343 MW est fournie par une vingtaine de centrales solaires photovoltaïques, réalisées entre 2014 et 2017 dans le Sud et les Hauts-Plateaux, ainsi qu’une centrale pilote multi-technologies de 1,1 MW déployée en 2014 à Ghardaïa, d’une ferme éolienne de 10,2 MW installée à Kabertène (Adrar) en 2014, réalisées par SKTM/Sonelgaz, et une centrale solaire photovoltaïque de 10 MW mise en service en 2018 à Ouargla par Sonatrach.

Selon M. Yassaa, «le financement de tous les projets assuré par le Trésor public reste dérisoire par rapport à l’enveloppe globale consentie pour l’ensemble des activités liées au secteur de l’énergie dans le pays».

Ainsi, malgré le discours officiel en faveur des EnR et les appels répétés des experts en faveur d’une orientation salutaire vers les énergies durables, le mix énergétique incluant une part conséquente de renouvelables est loin d’être une priorité.

Dix ans après l’option stratégique prise en faveur des EnR, le secteur piétine, et l’orientation énergétique est toujours en faveur du pétrole et du gaz, en dépit de la crise et des perspectives assez sombres concernant l’évolution des ressources financières tirées du pétrole, conjuguées à la voracité de la consommation nationale qui risque de venir à bout de toutes les ressources gazières du pays, et de compromettre ses objectifs d’exportation. 


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