Nour El Houda maintenue en détention



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L’étudiante Nour El Houda Oggadi, accusée d’«atteinte à l’unité nationale» et «atteinte à corps constitué et au moral des troupes», pour ses publications sur sa page Facebook, est retournée, hier, à la prison de Ghazaouet après que le juge d’instruction eut refusé de lui accorder la liberté provisoire.

Une décision qui a provoqué un grand choc au sein des manifestants, rassemblés en grand nombre devant le tribunal dès les premières heures de la journée. «Nour El Houda, vous êtes la fierté de l’Algérie !» scandaient-ils, désabusés et avec amertume.
Programmé une première fois le 31 décembre dernier, le procès s’était soldé, également, par le refus du magistrat de la libérer.

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a aussitôt réagi, via son bureau local, en dénonçant ce «harcèlement judiciaire contre des citoyens qui n’ont fait que s’exprimer, un droit garanti par la Constitution».

Et d’interpeller les hautes autorités de l’Etat pour «libérer Houda et lui permettre d’étudier en toute quiétude»… Inscrite en master 2 sciences humaines et sociales et préparant un mémoire sur le mouvement populaire, Nour El Houda avait été convoquée par les services de cybercriminalité de la wilaya, puis placée sous mandat de dépôt, le 19 décembre, par le juge d’instruction près le tribunal de Tlemcen.

Le procès de Nour El Houda coïncidait, hier, avec l’anniversaire de sa maman qui souhaitait enlacer sa fille. Un cadeau qu’elle n’aura pas eu…


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