Le RCD veut désormais une conférence nationale



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Mohcine Belabbès a défendu samedi le principe d’un « dialogue global » à l’ouverture des travaux des « Assises de la démocratie et de la souveraineté populaire » au siège du parti, après que les autorités de la wilaya d’Alger ont refusé l’autorisation de la rencontre au Palais des expositions aux pins maritimes. Sur sa conception du dialogue, le président du RCD suggère d'aller vers des assises nationales pour «questionner» la réalité politique et ses enjeux futurs et «élargir» ensuite cette démarche en vue d’accueillir, dans le cadre d'une conférence nationale, «tous» les acteurs politiques et ceux de la société civile afin de proposer «ensemble» une réflexion pour une «refondation» du système démocratique en Algérie. «Il faut de ce fait déverrouiller le champ d'expression», a-t-il plaidé. Le président du RCD a revendiqué par ailleurs la paternité des propositions sur la révision de la Constitution et l'adoption de la nouvelle loi électorale. M. Belabbès a mis à profit cette opportunité pour réitérer la position de son parti pour une période de transition constituante devant associer l'ensemble des forces patriotiques pour élaborer «ensemble» une plateforme de propositions et de solutions qui font écho à l'histoire et à la mémoire du peuple. «Elles consacreront les droits universels de l'homme, garantiront les libertés individuelles et collectives et protègeront la règle du libre choix du peuple et l'alternance démocratique au pouvoir», a-t-il expliqué non sans appeler à la libération des détenus du Hirak. Mettant en avant la démarche de transition qu'il a initiée, le président du RCD a précisé que la transition démocratique est la «seule voie» pour préparer un environnement institutionnel qui «permet» l'expression de la souveraineté populaire et entamer le chantier salvateur de la refondation de l'Etat. Faisant son analyse de l'actualité politique, il a tenu à adresser un message aux manifestants pour dire que le Hirak doit lutter pour opérer la rupture  réelle.  «Il faut arriver à la refondation de l'Etat national, loin de toute représentation régionaliste ou partisane pour pouvoir remettre la destinée du pays sur les rails de la souveraineté», a insisté M. Belabbès qui se félicite de l'engagement des militants de son parti au côté du peuple.  « Ce qui nous importe c’est la mise en place d’une dynamique de dialogue national au sujet des grands dossiers en rapport avec le système politique que nous voulons fonder », dit-il   en citant parmi ces grands dossiers, la justice, la réforme de l’Etat, l’économie, l’éducation nationale, la question énergétique et environnementale et le rôle de l’institution militaire.   Ce dialogue global dont il se fait l’avocat devrait selon lui, aboutir à « une conférence nationale», dont les recommandations devraient nourrir le projet de révision de la constitution ». A contrario, le chef du RCD s’est montré caustique vis-à-vis de la démarche du président Tebboune, assurant que « Le dialogue que nous voulons n’est pas celui des rencontres bilatérales et des visites protocolaires offertes par le Président ».


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