Sa famille exige la programmation «rapide» de son procès

Le dossier de Karim Tabbou renvoyé en correctionnelle



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Le juge d’instruction de la 10e chambre du tribunal de Sidi M’hamed a transmis le dossier du détenu Karim Tabbou en correctionnelle. Le procureur du même tribunal a décidé de faire appel, a rapporté le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.

Placé une première fois sous mandat de dépôt, le 12 septembre 2019, par le juge d’instruction près le tribunal de Koléa pour le chef d’inculpation d’«atteinte au moral de l’armée», le coordinateur de l’UDS a été remis en liberté le 25 septembre par la chambre d’accusation près la cour de Tipasa. Moins de 24 heures après, il est arrêté à son domicile et présenté devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed (Alger), qui l’a renvoyé à la prison de Koléa. Il est poursuivi pour «incitation à des actes de violence dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale» et «atteinte à l’unité nationale».

Dans une déclaration à El Watan, Djaffar Tabbou, frère du détenu, a exprimé sa gratitude au peuple algérien, qui «a porté haut et fort son nom dans les quatre coins du pays», et a souhaité la programmation «le plus tôt possible» du procès. «Convaincus de son innocence, nous demandons que la lumière soit faite sur les conditions de son arrestation, son interrogatoire ainsi que les conditions de son incarcération en isolement. Néanmoins, nous sommes fiers de notre fils qui, depuis des décennies, s’est engagé pour les causes justes. J’espère que le procès sera programmé le plus tôt possible pour permettre à mon frère de se défendre», réclame-t-il. Azzedine Toumi, militant politique et proche de Karim Tabbou, s’est réjoui de la «bonne nouvelle» du renvoi du dossier en correctionnelle, mais reste convaincu que l’ancien premier secrétaire national du FFS, détenu pour s’être opposé au «plan du pouvoir», sera libéré sur ordre.

Le dossier de Fersaoui non transmis à la justice !

«Après plus de quatre mois en isolement total, sans jugement, le dossier connaît enfin une petite avancée, même si je reste convaincu que Karim est un détenu politique, il a été arrêté pour avoir eu des positions politiques en s’opposant au plan du pouvoir. Incarcéré sur ordre, il va être libéré sur un autre ordre. Son passage par la justice n’est qu’une formalité dès lors que le pouvoir avait décidé de l’incarcérer», tranche M. Toumi. Et de déplorer les conditions de détention du prisonnier de Koléa : «A savoir plus quatre mois d’isolement sans aucun contact humain à part ses avocats et 20 minutes tous les 15 jours avec sa famille. Quatre mois de détention sans jugement, puis le renouvellement de sa détention provisoire de quatre mois, c’est arbitraire. Convaincu de son innocence, je demande sa libération immédiate et sans condition et la levée de toutes les accusations qui sont d’ailleurs infondées.»

Aujourd’hui, le procès de Samir  Benlarbi est programmé au tribunal de Bir Mourad Raïs. Celui du défenseur des droits de l’homme et syndicaliste d’Oran, Kaddour Chouicha, aura lieu demain à la cour d’Oran, a précisé le CNLD.  Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, estime que les détenus d’opinion sont utilisés comme «carte de chantage» pour faire plier le hirak et le dévier de son exigence de changement effectif du système.

Il dénonce la non-programmation du procès de Abdelwahab Fersaoui, président du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ). «Même ceux qui sont libérés sont en situation provisoire. Les détenus les plus en vue sont aussi objet de ce chantage, dont Tabbou, Boumala et Benlarbi. On se réjouit que leurs dossiers soient envoyés pour le procès. Ce qui est surprenant c’est le cas de Fersaoui Abdelwahab, président du RAJ, et tout l’acharnement contre cette association. C’est le seul dont le dossier n’est pas transmis pour le procès. C’est un acharnement contre la société civile, qui n’a pourtant ménagé aucun effort de médiation, proposition de solution politique. Veut-on la sanctionner pour ce travail exceptionnel ? En arrêtant encore une fois Fersaoui, un des animateurs en vue du hirak et de la société civile, le pouvoir tente de casser tous les efforts de la société civile qui reste un acteur incontournable dans toute solution. Les détenus ne doivent pas être utilisés comme des otages», dénonce Salhi. 


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