Grève cyclique dans le primaire

Le bras de fer continue



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Les enseignants du primaire sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Ils sont revenus à la charge, ce lundi matin, en reconduisant leur mouvement de grève cyclique de trois jours. Un sit-in est prévu mardi 28 janvier devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à El Anassers Alger.

Des sit-in ont été également organisés devant les directions de l'éducation de l'ensemble des wilayas du pays pour dénoncer encore une fois leurs conditions qualifiées de « lamentables ». Les enseignants demandent à être reçus par le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout.
Il est à souligner qu'avec déjà trois jours de grève hebdomadaire et un sit-in chaque mardi devant les directions de l'éducation du pays, les enseignants protestataires n'ont pas caché leur volonté d'aller vers la grève ouverte, au cas où leur plateforme de revendications n'est pas satisfaite. L'Association nationale des parents d'élèves, qui s'est manifestée à plusieurs reprises en refusant de voir les élèves pris en otages, a décidé cette fois-ci de jouer le rôle de médiateur. Son président Khaled Ahmed veut, à travers cette initiative, arriver à un compromis entre les deux parties, en attendant des solutions concrètes de la part de la tutelle pour mettre fin à la crise dans les écoles primaires. Il devrait à cet effet transmettre les revendications des grévistes au ministre de l'Education nationale. Selon lui, la médiation reste la seule voie pour les parents d'élèves pour pouvoir mettre fin aux perturbations dont souffrent l'école depuis le mois d'octobre dernier.
Il convient de rappeler que la plateforme de revendications des enseignants comporte plusieurs points, à savoir la revalorisation des salaires à 30 000 DA, comme moyenne afin de faire face au pouvoir d'achat, et l'augmentation de la prime pédagogique à 20 000 DA, tout en dispensant l'enseignant de toute tâche n'ayant pas de lien avec ses activités pédagogiques. La plateforme évoque également la nécessité de promouvoir les enseignants du primaire après 5 et 10 ans d'expérience, avec la consécration au poste de professeur formateur.
Dans le même registre, il est réclamé aussi la révision à la baisse du volume horaire et de ne pas accorder plus de 3 groupes aux enseignants de français. Les enseignants s'insurgent également contre l'exclusion de ce palier important de l'enseignement, par le fait de « l'unification des normes pour les diplômes des enseignants de ce cycle, dans le cadre du principe de l'égalité des chances. Les enseignants du primaire s'estiment lésés devant l'absence de leur reclassement, ce qui porte un coup à leur considération dans la reconnaissance professionnelle.
Ces derniers, qui sont majoritaires par leur nombre, ne comprennent pas pourquoi « les autorités s'entêtent à les mettre au même niveau que les enseignants du cycle moyen et secondaire ». Ils revendiquent de ce fait qu'ils soient intégrés pleinement au ministère de l'Education nationale ». La nécessité de revoir les méthodes pédagogiques et le poids du cartable scolaire figurent également dans la plateforme de revendications des enseignants.
Pour rappel, la semaine dernière la grève n'a pas été très suivie, selon des estimations. Dans certaines régions, c'est quasiment l'absence de toute contestation des enseignants du primaire qui est constatée, bien que les revendications soient encore portées.



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