Plusieurs étudiants interpellés lors de leur 49e marche de mardi à Alger



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Par Mounir Serraï – Les étudiants ont aujourd’hui fait face à un dispositif policier des plus musclés lors de leur traditionnelle marche de mardi, la 49e depuis le début du Hirak. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés au début de leur marche à la Place des Martyrs. Ces étudiants interpellés ont été transférés au commissariat Cavaignac. Pour exiger leur libération, les manifestants se sont mobilisés et rassemblés devant la Sûreté de wilaya d’Alger. Au moment où nous écrivons ces lignes, aucun des étudiants interpellés n’a pas été relâché.

Les étudiants ont manifesté et scandé leurs slogans habituels relatifs, notamment, à l’impérieuse nécessité d’une période de transition et d’un processus constituant. Soutenus par de nombreux citoyens, les étudiants ont dénoncé la répression qui se poursuit contre tous ceux qui refusent d’accepter de s’inscrire dans l’agenda du pouvoir et d’acquiescer sa démarche visant, notamment, à la révision de la Loi fondamentale du pays.

Durant leur marche, ils ont demandé la libération de trois étudiants qui se trouvent en prison pour avoir manifesté pacifiquement leur soif du changement. Il s’agit de Nour El-Houda Oggadi de Tlemcen, Walid Nekiche d’Alger et Mohamed Amine Benalia de Biskra. Les deux premiers sont en détention provisoire, le troisième a été condamné, le dimanche 19 janvier, à 18 mois de prison ferme. Les étudiants ont également réclamé la libération de tous les détenus d’opinion et politiques qui croupissent encore en prison, à l’instar de Karim Tabbou, coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS) ; Fodhil Boumala, journaliste et écrivain ;  Samir Benarbi, activiste politique et Abdelwahab Fersaoui, président de Rassemblement action jeunesse (RAJ).

Les étudiants ont également évoqué la question de l’exploitation du gaz de schiste qu’ils ont vivement dénoncé. Beaucoup d’entre eux ont exhibé des pancartes sur lesquelles était écrit «Non au gaz de la mort», «Non à la pollution de la nature », « non à la destruction de la nappe phréatique», «Oui au développement du tourisme et de l’agriculture saharien».

Bien que réduits, les étudiants continuent de faire pression sur le pouvoir en place afin qu’ils fassent les réformes nécessaires et qu’il aille vers un véritable changement et l’instauration d’un Etat de droit.

M. S.


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