Dérèglement des circuits de distribution de produits alimentaires

L’ANCA pointe une série de contraintes



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Déficit en marchés de proximité, instabilité de la production agricole, informel… Le secteur du commerce est confronté à une multitude de contraintes, qui sont à l’origine du dérèglement des circuits de distribution de produits alimentaires et agricoles, lequel, à son tour, entraîne des pénuries fréquentes. «Il y a un important déficit en nombre de marchés en Algérie.

Nous disposons de moins de 2000 marchés (gros, détail et proximité) au niveau national, alors que la majorité des 1541 communes ne disposent pas de marché de proximité.

Ce n’est pas normal. Le manque d’un nombre suffisant de marchés provoque des perturbations dans les circuits de distribution et favorise l’expansion de l’informel», a estimé Boulenouar El Hadj Tahar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), joint hier par téléphone. Le secteur a besoin d’au moins 500 nouveaux marchés, notamment de proximité, selon lui.

Il a déploré la fermeture de plus de 30 000 locaux à travers de nombreuses régions du pays. «Dans de nouvelles cités, certains locaux sont fermés depuis 5, voire 10 ans. Ils sont soit mal attribués à des personnes non professionnelles, soit mis en location à des prix prohibitifs que personne ne peut louer. C’est une perte pour l’économie et elle encourage aussi l’informel. Il faut revoir la distribution de ces locaux et les céder en location-vente aux commerçants», a-t-il souligné.

Autre problème : l’instabilité de la production agricole et de l’approvisionnement provoque, elle aussi, des pénuries de produits agricoles ou laitiers. «On n’a pas aussi une production agricole stable. Donc, on ne peut pas garantir la stabilité de la distribution. Lorsque l’on n’a pas une production stable, on ne peut pas aussi garantir la stabilité des prix», a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de stabiliser la production agricole et de l’approvisionnement des commerçants.

L’autre contrainte soulevée est liée à l’économie informelle, qui représente officiellement  40% du PIB de l’Algérie. «Le marché noir non seulement nuit à l’économie nationale, mais nuit aussi aux commerçants qui travaillent dans la légalité. La majorité des commerçants n’en peuvent plus de la concurrence déloyale exercée par les marchands informels», a noté le président de l’ANCA, recommandant à l’Etat d’éradiquer les «sources» du marché informel, à savoir les importateurs ou producteurs indélicats.

En outre, les commerçants se plaignent de la fiscalité et du système d’imposition appliqués, qui sanctionnent ceux qui activent dans la légalité, avec un registre du commerce. «Trop d’impôts tue l’impôt. Il faut réviser la fiscalité», a réclamé Boulenouar, assurant que «la pression» fiscale n’incite guère les marchands activant dans la sphère informelle à intégrer l’économie légale. Interrogé au sujet du caractère «populiste» de la récente déclaration du ministre du Commerce, le président de l’ANCA a apporté son soutien à la démarche du ministre, qui a affiché sa volonté de lutter contre «la mafia du lait» qui s’est incrustée dans le circuit de distribution. «Populiste ou pas, nous soutenons sa démarche. D’un côté, l’Etat subventionne la poudre de lait importée et, de l’autre, les commerçants se plaignent des quantités insuffisantes.

Ceci démontre qu’il y a une mafia qui détourne le lait, tout comme celle de la farine. Nous pensons qu’une partie de la poudre de lait importée essentiellement pour la fabrication de lait en sachet est détournée pour la fabrication de produits laitiers et fromagers», a-t-il conclu.


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