Les 4 samedis



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La semaine a été pénible. Pourtant, on pensait qu’elle avait bien commencé. Très bien, même, avec ce procureur, adjoint en plus, qui a ébranlé le monde Algérie. Il a tellement bien débuté notre semaine qu’on s’est mis à tout confondre, au point de ne plus faire la différence entre une plaidoirie et un réquisitoire. S’agissant du magistrat, il savait très bien ce qu’il faisait, même s’il a été un peu trop surprenant quand même. Il aurait pu requérir la relaxe comme il l’a fait, en restant dans la rigueur et la sobriété de la loi. Non, il voulait pousser notre bonheur plus loin. Non seulement il demande la libération des détenus mais, en plus, il dit que c’est le peuple en lutte qui veut ça, vous vous rendez compte ?
La semaine a été pénible (bis). Après avoir un peu pavoisé sur le courage du procureur adjoint de Sidi-M’hamed, les Algériens y ont vu par endroits des… signes d’ouverture de la justice. C’est ainsi, on a toujours du mal à croire que quelqu’un puisse faire quelque chose tout seul comme un grand et on adore le dire. « Tu ne vas pas me dire que c’est de son initiative ! » On adore la formule, juste pour l’accompagner d’une question : « alors, c’est qui, à ton avis ? » On n’a pas eu le temps de « caler » tout ça que Sid Ahmed Belmahdi s’est retrouvé à… Guemmar, histoire de tempérer nos ardeurs. Et nous dire dans la foulée que non seulement il n’y a aucun « signe » mais il y a toujours deux Algérie : celle de la prospérité-promotion et celle de la mutation-punition.
La semaine a été pénible. L’arrestation du directeur du groupe de presse Ennahar a été un vrai moment médiatique des derniers jours. D’abord parce qu’Anis Rahmani a eu à occuper le devant de la scène sans avoir à être inquiété lui-même. Pour ainsi dire, il avait l’habitude d’attirer les projecteurs de l’autre côté de la barrière, c’est-à-dire avec les puissants. C’est la même chose pour tous les autres, qui constituent aujourd’hui le « peuple d’El-Harrach » ? Pas vraiment, lui, il diffusait aussi l’événement, en plus de le faire. Hier, il avait pris un sacré  retard sur les faits.
La semaine a été pénible. On a tout dit sur la présentation du « plan d’action » du gouvernement devant l’APN. Il a été surtout question de cette situation cocasse où ce qui fait figure de « majorité » est amené à adopter le programme de l’adversaire de son candidat ! Mais on n’avait peut-être pas tout dit, avec cette sortie d’un député du FLN insinuant que ce parti n’a été qu’une façade du pouvoir qui a été exercé en son nom. On fait quoi, finalement du FLN, on le met au musée ou on lui remet les clés du camion ?
La semaine a été pénible. Une autre interpellation a fait les choux gras des réseaux sociaux, des palabres de quartier et des confidences du café du  commerce. Mohammed Laïd Benamor, patron du groupe agroalimentaire éponyme, a été arrêté, ainsi que ses deux frères. Bien sûr, on en a parlé, comme pour tous les autres, avec cette mention spéciale que beaucoup d’Algériens évoquent quand même la qualité de ses produits. Certains appréhendent même leur disparition du marché. C’est fou, comme les choses semblent si simples : le patron en prison, tout dégringole. Il n’y a même pas le moindre espoir qu’une « entreprise » survive au naufrage de son propriétaire !  
S. L.


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