Train de vie de l’état

Halte aux excès !



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Le débat autour du train de vie fastueux de l’Etat refait surface. Lors de son intervention, avant-hier, à l’occasion de la réunion gouvernement-walis, le président Abdelmadjid Tebboune a appelé «les responsables centraux et locaux à lutter contre le gaspillage des dépenses publiques». Au moment où les ressources financières continuent de se tarir et que le gouvernement parle d’une situation financière «critique», les dépenses superflues de l’Etat sont maintenues telles quelles ou presque. Budgets astronomiques alloués à certains départements ministériels et institutions de l’Etat, des voitures de luxe pour les administrations et des postes «budgétivores» créés

Le débat autour du train de vie fastueux de l’Etat refait surface. Lors de son intervention, avant-hier, à l’occasion de la réunion gouvernement-walis, le président Abdelmadjid Tebboune a appelé «les responsables centraux et locaux à lutter contre le gaspillage des dépenses publiques».

Cette déclaration sera-t-elle suivie d’effet sur le terrain ? Le chef de l’Etat pourra-t-il mettre un terme à des pratiques devenues des constantes dans le fonctionnement des affaires de l’Etat ? La tâche sera donc difficile à mener sur le terrain.

Au moment où les ressources financières continuent de se tarir et que le gouvernement parle d’une situation financière «critique», les dépenses superflues de l’Etat sont maintenues telles quelles ou presque.

Budgets astronomiques alloués à certains départements ministériels et institutions de l’Etat, des voitures de luxe pour les administrations, des postes «budgétivores» créés… La loi de finances 2020, certes concoctée par le gouvernement précédent, consacre un budget nettement supérieur aux recettes du pays (plus de 64 milliards de dollars.

Même s’il a réduit les dépenses de fonctionnement de 20%, selon les déclarations de l’ancien ministre des Finances, Mohamed Loukal, le texte a alloué des sommes astronomiques à certains départements ministériels, qui bénéficient chaque année d’augmentations conséquentes des budgets.

Les institutions de l’Etat, telles que la présidence de la République et le Premier ministère (plus de 100 millions de dollars), sont, par exemple, dotées d’enveloppes conséquentes.

Les dépenses de fonctionnement seraient aussi appelées à augmenter avec, notamment, la création de nouveaux postes ministériels dans le gouvernement de Abdelaziz Djerad.

Les départements créés nécessiteront un personnel administratif supplémentaire et engendreront, par conséquent, de nouveaux salaires à payer, du matériel à acheter et à entretenir. En effet, cette contradiction a été relevée au lendemain de la nomination, en janvier dernier, du nouveau gouvernement.

Elle a été réitérée, la semaine dernière, par des députés à l’APN à l’occasion du débat autour de la feuille de route de l’Exécutif, présenté par Abdelaziz Djerad. Les intervenants s’interrogeaient sur l’utilité de la création de nouveaux portefeuilles ministériels, au moment où la tendance mondiale est à la réduction du nombre de ministres et de ministères.

L’état ne donne pas l’exemple

Ainsi l’Etat ne donne pas l’exemple, alors qu’il appelle à la rationalisation des dépenses. Où est la réduction du train de vie de l’Etat, évoquée récemment par le Premier ministre et, avant lui, par le président Abdelmadjid Tebboune ?

Les dépenses superflues de l’Etat ne se résument pas uniquement à celles du gouvernement. Le nombre de résidences de l’Etat, nécessitant des budgets d’entretien conséquents, est aussi important. Pis encore, certaines ne sont même pas utilisées.

Les institutions, à l’image du Parlement, affichent aussi une opulence ostentatoire : des centaines de véhicules de luxe, des frais de missions garnis en devises et des prises en charge diverses en faveur des élus. Certains se sont même permis, on ne sait par quel miracle, d’accaparer plusieurs véhicules de l’institution.

D’autres bénéficient aussi de chauffeurs personnels et même d’une garde rapprochée. Les différentes administrations publiques coûtent cher à l’Etat. Leurs responsables bénéficient également d’une vie luxueuse.

En pleine crise économique, les différents services de l’Etat continuent d’organiser des kermesses et des réceptions fastueuses à coups de plusieurs millions de dinars. Mais, curieusement, ces dépenses sont omises. Les autorités font mine de les ignorer. Aucune décision officielle sur la réduction de ces dépenses n’est prise… ou pas encore.


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