52e marche des étudiants

forte mobilisation et tension avant le 22 février



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Par Mounir Serraï – Les étudiants ont fait une véritable démonstration de force à Alger. Fortement mobilisés en ce 52e mardi de marche à travers plusieurs villes du pays mais surtout dans la capitale, les étudiants ont donné un avant-goût de ce que sera la marche du vendredi prochain, à la veille de la célébration d’une année du Hirak.

Soutenus par beaucoup de citoyens, les étudiants ont réitéré leur détermination à aller jusqu’au bout des revendications exprimées par le Mouvement populaire pacifique du 22 février. «Koulna issaba trouh, ya h’na ya n’touma (on a dit le gang va partir, c’est vous ou nous)», «Système dégage» scandaient les étudiants qui ont changé, cette fois-ci, d’itinéraire.

Leur marche a commencé comme d’habitude de la place des Martyrs. Au milieu du parcours, et face à un dispositif sécuritaire impressionnant dressé au niveau du Square Port Saïd, les étudiants ont pris la route du front de mer pour reprendre difficilement le boulevard Asselah-Hocine et continue le chemin jusqu’à la Faculté centrale. Les étudiants ont vivement dénoncé la poursuite de la répression et le harcèlement contre les manifestants pacifiques. «Nous sommes persécutés et malmenés par les services de sécurité. Où sont les droits et les libertés dont parle le président Tebboune ? Où sont la démocratie et la nouvelle République qu’il a promises ?», a fulminé un étudiant qui ne voit aucun signe de changement depuis l’arrivée du nouveau président à El-Mouradia.

«On ne demande pas d’améliorer le système politique qui est à l’origine des crises successives depuis 1962 mais son département est en démantèlement total pour construire une nouvelle République sur de véritables bases démocratiques», lance un autre étudiant devant la Faculté centrale. Les étudiants refusent ainsi de croire aux réformes engagées ou promises par le pouvoir.

Menus de pancartes à l’effigie de détenus politiques, à l’instar de Karim Tabbou, de Fodhil Boumala et d’Abdelwahab Fersaoui, les étudiants ont appelé à un «processus constituant» pour l’avènement d’une Algérie démocratique. Les étudiants ont dénoncé dans ce sillage les poursuites d’intimidation et du harcèlement contre les manifestants pacifiques à travers l’ensemble du territoire national. Les étudiants ont également dénoncé le double langage du pouvoir qui prône, d’un côté, l’apaisement par la remise en liberté de détenus du Hirak et, d’un autre, il continue les arrestations et les interpellations «abusives».

Ils ont aussi réclamé la libération de tous les détenus du Hirak et d’opinion. «Echaâb houwa li yeqarrar, dawla madania (c’est le peuple qui décide, un Etat civil», «Y amen ach yamen ach, issaba fel Harrach (qui vivra verra, la bande à El-Harrach», «Nous avons le droit à l’expression libre», «Nous avons le droit de décider de notre sort», «Le pouvoir, c’est le peuple» sont autant de slogans scandés durant cette marche.

La mobilisation a été également forte Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa, Constantine, Oran, Sétif, Annaba et Bouira. Les étudiants ont appelé à une plus forte mobilisation le vendredi prochain et à participer massivement aux marches de samedi pour célébrer la première année du Hirak.

M. S.


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