El Hamel, sa famille et des ex-cadres de l'Etat devant le juge



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Quelques jours seulement après avoir renvoyé le procès en appel de la « Issaba », qui devait se dérouler au siège de la cour d'Alger, le tribunal de Sidi M'Hamed près la même juridiction sera, à partir ce mercredi, le théâtre du jugement de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, son fils Mourad, son épouse et sa fille ainsi que d'autres ex-cadres de l'Etat.
Les inculpés sont impliqués dans des affaires liées à la malversation et à l'abus d'autorité, et au trafic d'influence.
Les membres de la famille Hamel sont tous poursuivis pour des chefs d'inculpation à caractère pénal. Parmi les principales accusations retenues contre eux figurent entre autres le trafic d'influence, l'abus d'autorité, le détournement du foncier et l'enrichissement illicite.
Pour rappel, le juge d'instruction de la 9e chambre du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M'Hamed a décidé de placer l'ex-patron de la police algérienne, le 5 juillet de l'année écoulée, à la prison d'El Harrach.
L'épouse et les enfants de cet ex-cadre de l'Etat, poursuivis dans le même cadre, sont incriminés pour avoir usé de l'influence du général-major pour accaparer des biens d'autrui, constituant une grande fortune en Algérie et à l'étranger.
Le général-major a été conduit vers 3 heures 50 minutes le jour même du 57e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie à l'établissement pénitentiaire d'El Harrach à bord d'un fourgon de la Gendarmerie nationale qu'il a commandée pendant des années.
Dans le même cadre, le juge d'instruction a décidé le même jour de placer également le fils d'Abdelghani Hamel, Mourad, en détention provisoire dans la même prison pour le même chef d'inculpation retenu contre son père, que ce soit au niveau de l'enquête préliminaire menée par la brigade des investigations de la gendarmerie de Bab Ejedid et l'instruction judiciaire, à savoir détournement du foncier dans trois wilayas : Alger, Oran et Tlemcen.
Mourad Hamel a été cité à plusieurs reprises dans des affaires liées à la malversation et au trafic de drogue. Il a été auditionné par le magistrat instructeur dans le cadre de l'affaire dite « Kamel El Bouchi ».
L'épouse de Hamel et sa fille ont été quant à elles placées sous contrôle judiciaire pour les mêmes accusations portées contre le père et le fils. Ces derniers ont accaparé des biens d'autrui et ont bâti une fortune en Algérie et à l'étranger.
Le magistrat instructeur a par ailleurs transféré les dossiers des ex-walis Kadi de Tlemcen et Abdelkader Zoukh d'Alger au procureur général près la Cour d'Alger, qui les a remis de son côté au conseiller rapporteur de la Cour suprême. Le premier a été incarcéré et le deuxième placé sous contrôle judiciaire
Le juge d'instruction a en outre décidé de remettre les dossiers des ex-walis qui ont occupé par la suite des portefeuilles ministériels Abdelmalek Boudiaf, ex-ministre de la Santé et Abdelghani Zaalane, ex-ministre des Transports, à l'actuel ministre de la Justice et garde des Sceaux lorsqu'il était procureur général près la Cour d'Alger. Ce dernier s'est chargé conformément à la loi de les remettre à l'avocat général, c'est-à-dire procureur général de la plus haute institution judiciaire dans le pays, à savoir la Cour Suprême.
Ces ex-cadres qui étaient à la tête de la wilaya d'Oran sont poursuivis pour complicité dans le détournement du foncier. Ils ont facilité la tâche à l'ex-patron de la police d'accaparer de manière illégale plusieurs terres agricoles et parcelles de terrain à travers plusieurs régions du pays.

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