500 milliards de dollars, le coût annuel de la vie que l’on perd



...

Une étude du WWF, le Fonds mondial pour la nature, organisation non gouvernementale créée en 1961, en partenariat avec un projet de l’université du Minnesota (USA), vient de rendre publique une étude intitulée «Global Futures».

Le rapport disponible sur le site du WWF révèle que «si rien n’est fait pour enrayer la disparition de la nature, cela coûtera au moins 479 milliards de dollars par an au niveau mondial, soit près de 10 000 milliards de dollars d’ici 2050».

Un travail de deux ans de recherche et de développement dans 140 pays grâce à la contribution inédite de scientifiques, économistes et experts politiques du monde entier. L’étude s’appuie sur la comparaison de deux scénarios : un premier qui représente la situation économique mondiale actuelle dite «Sans rien changer», et un second plus optimiste, dit «Conservation globale» qui simule un changement efficace et durable de l’industrie et du commerce. En valeur absolue du PIB, les Etats-Unis figurent à la première place, avec une perte de 83 milliards de dollars par an d’ici 2050.

Suivent le Japon et le Royaume-Uni avec respectivement des pertes de 80 et 21 milliards de dollars par an. Les causes principales de cette perte de PIB dans les trois pays sont l’augmentation des inondations, l’érosion côtière et la perte de défenses naturelles, telles que les coraux et mangroves, avec des dommages conséquents aux infrastructures côtières et aux terres agricoles, indique encore le rapport. Les pays qui devraient perdre le plus, en pourcentage de leur PIB, seraient Madagascar, le Togo et le Vietnam, avec des baisses respectives de 4,2%, 3,4% et 2,8% par an d’ici 2050.

Le secteur agricole sera le plus durement touché avec les pénuries d’eau ou le déclin des abeilles et autres insectes pollinisateurs, ce qui aura pour conséquence d’entraîner à terme une hausse des prix des denrées alimentaires avec des implications pour la sécurité alimentaire dans de nombreuses régions. L’étude a également estimé la hausse des prix mondiaux des principales matières premières d’ici 2050 : +8% pour le bois ; +6% pour le coton ; +4% pour les graines oléagineuses ; +3% pour les fruits et légumes. «Il est encore possible d’inverser la tendance si nous parvenons à mieux gérer l’utilisation des terres pour éviter de nouvelles pertes de zones importantes pour la biodiversité et les services écosystémiques» exhortent les auteurs.

 

Par Slim Sadki

environnement@elwatan.com


Lire la suite sur El Watan.