Commission de discipline

Sanctions à deux vitesses



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La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a, a priori, plus d’une approche dans le traitement des dossiers disciplinaires sur lesquels elle se prononce après chaque journée de championnat.

A ce titre, nombre d’observateurs ont relevé une petite disparité dans la prononciation d’une décision résultant des attendus d’affaires disciplinaires.

Premier cas. Le jeudi 16 janvier 2020, le joueur de l’USM Alger, Rabie Meftah, commet une faute grossière sur le joueur de la JS Kabylie, Hamza Banouh, il a essuyé ses crampons sur le corps de son adversaire. L’arbitre ne l’a pas sanctionné d’un carton rouge. Les images de la télévision, rencontre retransmise en direct sur le petit écran, ont accablé le joueur usmiste.

La commission de discipline s’est appuyée sur l’article 9, alinéa du code disciplinaire «elle (CD) prend les sanctions en fonction des incidents qui sont signalés sur la feuille de match, sur tous les rapports établis par les officiels de match et sur tout moyen audiovisuel…».

Sur la base de cet article, la commission de discipline a informé l’USMA, le 19 janvier 2020, que le joueur Rabie Meftah est suspendu 3 matchs, et de ce fait il ne peut pas participer à la rencontre ASO-USMA programmée le 20 janvier 2020, c’est-à-dire 4 jours après le match USMA-JSK.Le 17 février 2020, la commission de discipline a sanctionné l’AS Aïn M’lila d’un match à huis clos suite aux jets de projectiles lors du match de coupe d’Algérie ASAM-CABB Arréridj, disputé le 13 février 2020.

Le jour de la publication des attendus de l’affaire du match indiqué, l’ASAM a joué contre  l’USMA en présence du public alors que l’infraction signalée sur la feuille de match (jets de projectiles) était la troisième, donc synonyme de sanction d’un match à huis clos.

Pourquoi la commission de discipline a-t-elle prononcé la sanction de Rabie Meftah (USMA) et pas le huis clos infligé à l’ASAM ? Dans les deux affaires, il y avait le même délai entre le premier match et le second, 4 jours. Jeudi et lundi. Le timing est similaire mais avec un petit décalage dans la prononciation d’une sanction.

L’alinéa 3 de l’article 9 précise : «La commission de discipline doit siéger, rendre et notifier ses décisions aux clubs concernés dans les quarante-huit (48) heures qui suivent la date de la rencontre.» Arguera-t-elle que le match s’est joué jeudi et qu’elle s’est réunie lundi ?

Alors comment a-t-elle fait pour informer l’USMA de la suspension de Rabie Meftah alors que le match USMA-JSK s’est joué jeudi, tout comme ASAM-CABBA. Dans le premier cas, la commission de discipline a fait montre de célérité, et dans le second elle a agi autrement. Un système à deux vitesses ?


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