Vendredi 54

La mobilisation au rendez-vous



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La mobilisation été au rendez-vous, ce vendredi, à l'occasion du 54e vendredi du mouvement populaire, et quelques jours après le premier anniversaire du Hirak. Comme à chaque vendredi depuis le 22 février, les Algériens ont investi la rue à Alger et dans plusieurs villes pour réclamer d'une seule voix un changement profond du système.


Ainsi, Alger a été hier le théâtre d'une marche pacifique pour dire « nous voulons un vrai changement radical ». Nombre de manifestants se sont déplacés de plusieurs wilayas en vue de commencer à investir les rues d'Alger-centre. Comme attendu, le summum de la mobilisation a été enregistré après la prière du vendredi lorsque la déferlante a occupé toutes les artères de la capitale pour converger vers la Grande Poste.


Une marche qui se veut un message réaffirmant leur engagement au combat pour une nouvelle Algérie qui incarne un vrai Etat de droit, loin de toute autre considération. Les manifestants ont tenu à souligner que leur révolution pacifique n'est pas contre des « personnes », mais ils revendiquent le départ d'un système qui a mis l'Algérie à genoux des années durant.


Le slogan de ce 54e vendredi « matkhawfounech bel corona kolna troho entouma » (coronavirus ne nous fait pas peur, partez tous).
« Pas de marche arrière ! » a martelé la marée humaine dans le centre d'Alger lors de cette manifestation. « Je ne rentre pas chez moi avant votre départ », ont scandé des protestataires,
Plusieurs pancartes portant des slogans et des messages allant dans ce sens ont marqué le premier anniversaire du Hirak. « La continuité de la confiscation de la volonté du peuple », « 2019-2020, une belle année de révolution et de plaisir », « Tlemcen présent au cœur d'Alger », lit-on sur certaines enseignes.
Amin, enseignent universitaire de son état, nous a révélé dans cette déclaration son engagement pour le hirak « il est injuste de voir ce monde qui réclame son droit d'espérer à une vraie vie démocratique en Algérie depuis une année, mais sans réponse du système qui ne veut rien entendre. La révolution continuera, mais il faudrait accentuer la pression et aller vers une autre action. » martèle-t-il. Et pour finir, il étaye ses propos par une citation de l'ancien président américain Abraham Lincoln : « On peut tromper une partie du peuple Tout le temps, et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ! ».
De son côté Hocine, sexagénaire retraité, a exprimé son admiration envers le Hirak : « Je suis très impressionné par les foules qui sont sorties ce 54e vendredi. Le jour du 22 février, le peuple a brisé le mur de la peur et du silence. Ce système est fini le jour où le peuple a montré son unité et sa solidarité et maintenant rien ne pourra l'arrêter », assène ce sexagénaire drapé dans l'emblème national. « J'ai un seul message à transmettre aux jeunes. Il faut continuer à maintenir la pression et comprendre que le changement ce n'est pour demain. On doit avoir le souffle encore long » conclut-il son propos.


Par ailleurs, un hommage appuyé a été rendu par les manifestants à leurs concitoyens détenus, réclamant leur remise en liberté. Les effigies des activistes Fodil Boumala et Karim Tabbou ou encore Brahim Laalami ont été arborées sur des affiches.


A lire aussi : LES FAUX ÉBORGNÉS DU HIRAK


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