Des ateliers consacrés à la cohérence des programmes et l’allègement du cartable



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Invité de la radio nationale, M. Ouadjaout a indiqué que la tutelle accordait "un intérêt particulier" aux aspects liés à la pédagogie, la bonne gouvernance, l'espace scolaire et le partenariat social, précisant que les efforts seront principalement axés, dans le volet pédagogique, sur la cohérence des curricula, l'amélioration de la qualité des apprentissages, la mise à jour des méthodes d'enseignement et l'allègement du cartable.

Cette démarche n'est possible qu'en garantissant aux élèves la possibilité d'acquérir de véritables compétences réalisables dans la vie quotidienne, en promouvant les mathématiques et les mathématiques techniques et en généralisant l'apprentissage de l'informatique pour cadrer avec les exigences du développement économique et l'avancée technologique, a-t-il expliqué.

Dans le but de restituer à la société la confiance en l'école et réaliser l'essor qualitatif escompté, l'Education nationale procèdera, selon le ministre, à la mise en application d'un programme fondé sur une nouvelle approche impliquant les partenaires. Une approche, a-t-il dit, devant être considérée comme une feuille de route "consensuelle" soutenue par l'ensemble des acteurs.

Pour ce faire, des assises sous le thème de la réalité et des perspectives du développement du système éducatif seront prochainement organisées, a fait savoir M. Ouadjaout pour qui l'Education "n'a rien à cacher ni à dicter, l'Education étant l'affaire de tous".

L'urgence dans le plan d'action du secteur à l'horizon juin 2020 concerne, selon le ministre, l'élaboration de plans et fiches pédagogiques au profit des professeurs d'enseignement primaire (PEP), l'intégration des tablettes, la réalisation de la cohérence verticale et horizontale des programmes d'enseignement à travers l'actualisation des référentiels.

Abordant le manuel numérique qui s'inscrit dans le cadre de l'allègement du cartable, M. Ouadjaout a annoncé la généralisation "progressive" de cette expérience jusque-là appliquée au niveau de certains établissements pilotes. Et d'ajouter qu'une révision des liens sous-tendant référentiels et manuels scolaire est également en cours.

Quant à la répartition du manuel scolaire, le ministre a indiqué que la première partie concernait le livre de la première année primaire à répartir en quatre (4) petits manuels, précisant qu'il n'était pas possible d'appliquer ce projet pour la prochaine rentrée scolaire du moment que l'impression du quota des livres prévus a été effectivement lancée.

 

Révision du volet pédagogique du système scolaire

 

Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a affirmé que le programme de son secteur reposait sur une approche qui préconise l'ouverture de l'apprenant, en particulier au cycle primaire, à travers la révision du volet pédagogique du système éducatif, en ajustant, notamment, les programmes d'éducation de façon progressive, loin de toute "précipitation ou improvisation", et en accordant un intérêt particulier aux activités culturelles et sportives en coopération avec les départements ministériels concernés.

Il a fait étant, dans ce cadre, de la signature prochaine d'une convention entre les ministères de l'Education nationale et de la Jeunesse et des Sports.

Le ministère s'attèle, en outre, à la révision des contenus de manuels scolaires, notamment ceux de la 2è génération qui contiennent "plusieurs erreurs", a-t-il dit, ajoutant que le principe d'égalité des chances sur lequel repose la performance de l'école algérienne, passe inéluctablement par l'adoption de nouveaux comportements en vue de trouver une solution aux dysfonctionnements.

A ce titre, le ministre de l'Eduction a indiqué que les dysfonctionnements constatés étaient liés essentiellement à l'intensité des programmes et à l'innficacité des méthodes, causant ainsi les cas d'absentéisme, d'abandon et d'échec scolaires, ainsi que la mauvaise performance et les inégalités entre les wilayas, en matière de taux et de résultats réalisés.

Afin de renforcer la bonne gouvernance et consacrer la transparence, ajoute M. Ouadjaout, le secteur œuvrera pour l'amélioration du volet pédagogique du système scolaire national à travers l'identification des tâches et des responsabilités à tous les niveaux, le respect de la primauté du droit et la valorisation du principe du mérite et de la compétence.

Il s'agira, en outre, de l'introduction des technologies de l'information et de la communication (TIC) afin de garantir l'efficacité, le suivi, la transparence et la rationalisation des dépenses, de la lutte contre toutes formes de gaspillage et de la mobilisation et la motivation des ressources humaines à travers la communication de proximité, continue et régulière.

Par ailleurs, le plan d'action du ministère comprend six grands axes à mettre en œuvre à moyen et long termes, lesquels englobent 38 objectifs déclinés sous forme de feuille de route renfermant 91 opérations exécutables au niveau de toutes les structures, des établissements et des organes du secteur, et ce dans le cadre de la réforme des dysfonctionnements dont pâtit le système éducatif qualitativement et quantitativement.

Pour M. Ouadjaout, le secteur de l'Education s'emploi à la mise en œuvre de ce plan selon des délais déterminés, citant à cet égard l'obligation de la scolarisation pendant le cycle fondamental, ajoutant que les efforts consentis visaient à la généralisation "progressive" de l'éducation préparatoire et à la prise en charge des enfants aux besoins spécifiques, et ce en coordination avec les secteurs concernés.

Il s'agit, en outre, de l'accompagnement pédagogique des élèves se trouvant dans une situation d'apprentissage difficile et des élèves malades séjournant depuis longtemps dans les hôpitaux et de la réduction des inégalités entre les wilayas, voire même dans la même wilaya, en termes de matières, notamment dans les zones de l'ombre, a-t-il ajouté.

La mise en œuvre de ce plan doit se faire en "rupture totale" avec les anciennes pratiques, tout en étant à l'écoute des aspirations de la société et de la corporation, en vue d'édifier un système éducatif cohérent et efficace dans le cadre d'une approche étudiée, loin de la précipitation et de l'exclusion.

 

69 préoccupations traitées sur les 87 soumises par les syndicats

 

Evoquant ses rencontres, du 20 au 12 mars courant, avec les représentants de 15 syndicats du secteur, le ministre a fait savoir qu'elles ont permis de traiter 69 préoccupations (d'ordres pédagogiques, professionnels et sociaux) et qu'elles ont été empreintes de "sérénité, d'esprit de responsabilité et de sagesse".

Relevant également l'existence de dossiers "communs" entre les syndicats, en l'occurrence le statut des fonctionnaires des corps de l'éducation, les œuvres sociales et la révision du système éducatif, M. Ouadjaout a souligné que son ministère a envoyé des réponses spécifiques, à titre officiel, à chaque partenaire suivant les préoccupations exprimées lors des rencontres bilatérales.

Il a rappelé, dans ce contexte, l'installation d'une commission de suivi au niveau du cabinet du ministère, affirmant que certains dossiers nécessitaient une réflexion pour pouvoir les solutionner ", faisant illusion aux dossiers du statut et des œuvres sociales.

Le ministre n'a pas manqué de saisir l'occasion pour aborder les mesures préventives contre la propagation du Coronavirus, à commencer par la suspension des cours et la date avancée des vacances de printemps, et ce en application des instructions du Président de la République, en passant par l'installation d'une cellule de veille à tous les niveaux.

Le ministre a également fait état du report de toutes les activités programmées nécessitant des rassemblements entrant dans le cadre de la formation ou de la coordination, jusqu'à l'amélioration de la situation sanitaire et l'appel à tous les intervenants, au niveau de l'administration centrale, directions de l'Education et des établissements sous tutelle, à privilégier le recours aux technologies TIC dans les échanges professionnels.

Le premier responsable du Secteur a mis également en exergue la nécessité de signaler tout cas suspecté de coronavirus, par les enseignants et administrateurs, d'en informer les services de santé concernés.


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