Exclusif. Avoirs financiers des Algériens en Suisse

le ministère de la Justice n’a pas répondu à trois correspondances adressées par les autorités suisses



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Une attitude totalement incompréhensible. C’est l’expression qui revient sur les lèves de tous les juristes suisses qui ne comprennent absolument à rien au comportement du ministère de la Justice algérien qui s’enferme dans un silence saisissant concernant le dossier  du gel des avoirs des milliardaires et hauts responsables politiques algériens en Suisse. 

Et pourtant, 3 correspondances officielles ont été adressées par le parquet général de Bern, la capitale administrative de la Suisse, aux au cabinet de Belkacem Zeghmati, le ministre algérien de la justice. Dans ces trois correspondances, les autorités judiciaires suisses demandent au ministère algérien de lui communiquer les dossiers judiciaires contenant les inculpations officielles des hommes d’affaires ou dirigeants politiques emprisonnés dans des affaires de corruption. Les juges suisses ont besoin de leurs dossiers judiciaires pour étudier le bien-fondé d’une action de gel de leurs avoirs financiers cachés potentiellement dans les banques suisses. A la surprise générale, Belkacem Zeghmati et son cabinet refusent de communiquer ces dossiers judiciaires et n’entreprend aucune démarche dans ce sens alors que l’Algérie veut « officiellement » récupérer les fortunes colossales détournées vers l’étranger.

Cette histoire rocambolesque a commencé en septembre 2019 où le ministère de la Justice algérienne saisit officiellement les autorités suisses à travers une demande dans laquelle il est question d’envoyer une commission rogatoire composée de magistrats algériens qui doivent se rendre à Bern. Cette commission rogatoire devait s’enquérir sur la provenance des fonds et des biens bancaires de plusieurs milliardaires algériens et dirigeants politiques du régime Bouteflika. Une liste officielle a été confectionnée par le ministère algérien et qui comprend plusieurs personnalités dans le monde des affaires comme Issad Rebrab, Mohamed Laid Benamor, les frères Kouninef, Mourad Eulmi, la famille Bouteflika et d’autres membres du régime Bouteflika.

La Suisse accueille favorablement cette demande et répond par une correspondance officielle au cours de laquelle elle demande les dossiers judiciaires de ces personnalités algériennes et des détails supplémentaires pour plancher sur l’éventualité d’une décision de gel de leurs avoirs. La première correspondance n’obtient aucune réponse. En décembre 2019, une autre correspondance est adressée à Alger par Bern.Toujours aucune réponse.

Au mois de février 2020, une Troisième correspondance officielle est envoyée au cabinet du ministre Belkacem Zeghmati avec des copies au ministère des Affaires Etrangères et ambassade d’Algérie à Bern. Silence total. Les autorités suisses ne cachent pas leur étonnement et soulèvent des interrogations sur la bonne foi des autorités algériennes. Celles-ci veulent, décidément, cacher les tenants et aboutissants des dossiers judiciaires des personnalités inculpées. Ou peut-être, l’argent caché dans les banques suisses n’intéresse plus l’Etat algérien qui s’approche de jour en jour de la faillite financière à cause de la crise mondiale provoquée par la pandémie du coronavirus. Quoi qu’il en soit, il s’avère que les autorités algériennes sont uniquement préoccupées par les militants et activistes du Hirak qu’elles emprisonnent à tort et travers…


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