Plusieurs militants du Hirak convoqués par la police en plein confinement sanitaire



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Par Mounir Serraï – Plusieurs militants du Hirak ont reçu ces deux derniers jours des convocations pour se présenter au commissariat de police. Alors que le Hirak suspend ses marches depuis plus d’une semaine pour contribuer à la limitation de la propagation du coronavirus, des militants très actifs de ce mouvement reçoivent l’un après l’autre, et dans des wilayas différentes, des convocations et subissent des interrogatoires de plusieurs heures de part de la police judiciaire.

Parmi ces militants, il y a Soheib Debaghi qui vient de recevoir une convocation à se présenter à la police à Alger. Il y a aussi Meziane Koufi qui est parmi les personnes convoquées par la police à Boumerdès. Le jeune Samy Rahmani a été, lui aussi, convoqué par la Police judiciaire de la Sûreté de wilaya d’Alger. Khadija Dahmani, quant à elle, a été interpellée par la Gendarmerie nationale et a été emmenée à la brigade où elle a subi un interrogatoire sur l’une de ses publications Facebook au sujet du coronavirus. «Son téléphone portable a été saisi par la gendarmerie avant qu’elle ne soit relâchée», précise le Comité national pour la libération des détenus.

A Ain Defla, Mohamed Achiche a été convoqué par la Police judiciaire de la Sûreté de daïra d’El-Rouina. Abdelhak Oubraham a été, lui, arrêté hier par des policiers sur son lieu de travail à Ouargla. Selon le CNLD, son arrestation est «liée à deux lives postés sur son mur Facebook au début de la semaine écoulée pour dénoncer les pouvoirs publics dans la gestion catastrophique de l’épidémie du coronavirus». La jeune étudiante Anaïs Matari a été relâchée, quant à elle, après un interrogatoire de deux heures au commissariat de police d’Alger.

Ces convocations ont été vivement dénoncées sur les réseaux sociaux, lieu où se retrouvent les «hirakistes» en ces temps de confinement sanitaire. Pour eux, il s’agit d’«actes provocateurs et de tentatives d’intimidation d’un pouvoir qui peine à se donner une légitimité».

M. S.


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