La quinine

un remède des années 1920 pour soigner un virus du XXIe siècle



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Par Dr Aziz Ghedia – La situation sanitaire est extrêmement tendue dans les pays du sud de l’Europe : Italie, Espagne et France. En France, par exemple, vu le nombre de malades atteints du coronavirus malgré près de deux semaines de confinement, les pouvoirs publics songent déjà à prolonger encore la durée de cette mesure sécuritaire que d’aucuns trouvent déjà draconienne. Pourtant, l’espoir de venir à bout de cette pandémie virale est à portée de mains de presque tous les pays du monde. Il s’appelle «chloroquine», cette molécule connue de longue date et qui est utilisée pour de nombreuses pathologies inflammatoires et aussi contre le paludisme.

Qui n’a pas entendu parler de la quinine ? Posez la question autour de vous. Aux personnes âgées en particulier. Les rescapées de la Seconde Guerre mondiale, s’il en existe encore parmi vos proches ! Ils vous en diront certainement beaucoup de choses. En ce qui me concerne, je n’ai pas connu mes deux grands-pères. Tous les deux sont morts bien avant ma naissance. Mes grands-parents connaissaient déjà la quinine, cette substance contre la malaria qui était distribuée gratuitement sous forme de comprimé avec un verre d’eau dans les cafés maures aux gens qui souffraient de fièvre. Et ils étaient nombreux, nos aïeux, en haillons et aux pieds nus, qui trimaient pour les colons. D’où l’appellation, jusqu’à ce jour, de «quina» pour tout médicament sous forme de comprimés. Voilà pour la petite histoire.

En fait, pour ne pas être injuste et ingrat, je dois reconnaître que les colons français, eux aussi, avaient souffert, au même titre que les «indigènes», des ravages du paludisme qui sévissait à l’état endémique dans la Mitidja et autres régions marécageuses de l’Algérie. Ironie de l’histoire, cette même plaine de la Mitidja se trouve être, actuellement, une zone de départ de l’infection virale, le Covid-19, pour laquelle le recours à l’ancienne molécule, la chloroquine, semble être la panacée.

Historiquement, le mérite revient à un médecin militaire français qui a utilisé, lors de la colonisation de l’Algérie, cette quinine pour traiter les états fébriles qui décimaient les troupes françaises. Ce médecin s’appelait François Maillot. A cette époque, la médecine n’était pas aussi développée que de nos jours et on ne faisait donc pas de différence entre les différentes pathologies infectieuses. On procédait par empirisme. Presque tous les malades fébriles étaient soumis au même traitement par la quinine. Les antibiotiques n’existaient pas encore. Il faudra attendre l’année 1928 pour qu’un autre médecin du nom d’Alexandre Fleming découvre fortuitement la pénicilline.

Mais ceci est une autre histoire qui n’a rien à voir avec les infections virales d’une manière générale et le coronavirus en particulier…

A. G.


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