L’armée russe au chevet d’une Italie éprouvée par deux mois de coronavirus



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De Rome, Mourad R. – Ce qui était il y a quelques semaines seulement du domaine de l’impensable ne l’est plus en cette période tragique, marquée par la propagation un peu partout du coronavirus.

En effet, on vous aurait dit qu’une colonne de véhicules militaires russes parcourait un pays clé du dispositif atlantique, comme l’Italie, vous auriez pensé à un poisson d’avril, d’autant qu’on y est presque…

C’est pourtant ce qui vient de se produire, avec l’arrivée cette semaine à Rome de 200 militaires russes, installés par la suite près de l’aéroport militaire de Bergame, au nord du pays. En tout, une centaine de médecins, des experts en virus et des dizaines d’infirmiers spécialisés en maladies infectieuses aux ordres du général Sergey Kikot, grand expert d’anthrax et adjoint du chef d’état-major du commandement de défense NBCR russe (nucléaire, bactériologique, chimique et radiologique).

Une colonne imposante composée de 32 camions hypermodernes, 8 équipes d’anesthésistes appelées à gérer une structure de 300 lits et du matériel d’intervention rapide, 200 000 masques, 100 mille dispositifs de protection individuelle et 50 ventilateurs pulmonaires, le tout accompagné des remerciements du président du Conseil, Giuseppe Conte, en personne !

Un choix, celui du gouvernement italien, qui fallait-il le prévoir, n’a pas manqué d’irriter le camp d’en face, celui privilégiant de tout temps le canal préférentiel avec Washington et prônant des relations froides avec Moscou, campant sur l’engagement exclusif du pays dans le système atlantique, a fortiori dans un contexte international des plus complexes.

Ce courant relève que le gouvernement de Giuseppe Conte, en sollicitant l’aide de Vladimir Poutine, a non seulement failli à son devoir de réserve mais a, aussi, permis de dévoiler à l’«ennemi» les carences du système sanitaire italien et donc occidental, d’autant que les services secrets des puissances mondiales accordent à l’aptitude des pays à faire face à ce genre de crises une importance primordiale, voire décisive, d’où des éditoriaux acerbes publiés ici et là dans certains quotidiens de la droite libérale, appelant le chef de la diplomatie, Luigi Di Maio, à corriger le tir tant qu’il est temps et en insistant que l’aide qu’elle vienne de Russie, de Chine ou de Cuba n’est jamais offerte à titre gratuit, arrivant même à minimiser l’impact médical de la mission russe.

Mais le ministre des Affaires étrangères, fidèle à son tempérament, a balayé ces critiques en affirmant que «l’Italie n’est pas seule, de nombreux pays sont en train de nous aider, mais si vous faites une obsession sur Pékin ou Moscou, c’est votre problème, ce n’est pas le mien. Grâce à cette aide, notre système sanitaire peut continuer à faire face à cette pandémie ; je n’ai donc pas de temps à perdre avec certaines polémiques, vous continuez d’imaginer des scénarii de géopolitique, pendant ce temps, l’Allemagne, la France, l’Egypte, l’Inde, la Chine et la Russie nous envoient une précieuse aide, nous les remercions tous, et c’est ce qui compte à nos yeux».

De son côté, l’ambassadeur russe à Rome, Sergey Razov, a préféré esquiver ces attaques récurrentes ciblant son pays, en soulignant : «Au lieu de donner libre cours à toutes sortes de conjectures, il serait plus avisé de demander aux principaux intéressés, les citoyens de Bergame, ce qu’ils en pensent de cette mission, lancée de commun accord entre nos deux pays et répondant à des besoins urgents, le reste ne nous effleure même pas !»

M. R.


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