RSF dénonce l’incarcération de Khaled Drareni



...

Le journaliste indépendant algérien, Khaled Drareni, correspondant de l’association Reporters sans frontières en Algérie, a été mis dimanche en détention préventive, en pleine pandémie de nouveau coronavirus, s’est indigné RSF qui dénonce « un acharnement sidérant ». « En application du mandat de dépôt délivré à son encontre, notre correspondant en Algérie, Khaled Drareni, a été incarcéré », a tweeté le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. RSF « dénonce cet acharnement sidérant contre un journaliste libre et indépendant. Nous nous battrons contre cette décision inique et arbitraire », ajoute M. Deloire.  « Il est en détention préventive jusqu’à ce qu’une date de procès soit fixée », a précisé à l’AFP Souhaieb Khayati, directeur du bureau de RSF pour l’Afrique du Nord. Khaled Drareni a été présenté dimanche devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, en présence d’avocats de la défense, a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien, sur Facebook, ajoutant qu’il « est en bonne santé et avec un bon moral ».  « Le mandat de dépôt a été exécuté. Khaled Drareni a été arrêté vendredi à 22h00, emmené au commissariat et transféré samedi à la prison d’El Harrach à Alger en attendant le procès. Pas de date encore pour le procès », a expliqué à l’AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme. RSF a dénoncé vendredi « l’utilisation éhontée de (la maladie) Covid-19 par le régime algérien pour régler ses comptes avec le journalisme libre et indépendant ». Deux autres journalistes algériens sont incarcérés : Sofiane Merakchi, journaliste et correspondant de la chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen, est en détention préventive depuis le 26 septembre. Il est accusé de « recel de matériel » et de « fourniture des images des manifestations du vendredi 20 septembre (2019) à la chaîne Al Jazeera et d’autres médias étrangers ». Un autre journaliste, Belkacem Djir, est incarcéré sans que les motifs de son incarcération ne soient connus. Le ministre algérien de la Justice, Belkacem Zeghmati, avait indiqué début mars qu’ils étaient tous deux poursuivis pour des « faits de droit commun », sans les préciser.


Lire la suite sur Réflexion.