Le coronavirus à Ghaza

Conséquences désastreuses en cas de propagation



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Les habitants de Gaza vivent dans l'angoisse d'une propagation du nouveau coronavirus dans l'enclave palestinienne. Une propagation du nouveau coronavirus serait quasi-impossible à gérer dans l'enclave appauvrie et surpeuplée, où le système de soins est défaillant.


Complètement coupée du monde depuis treize ans, l'étroite bande de terre coincée entre les territoires occupés par l'occupation israélienne, l'Egypte et la Méditerranée, a recensé deux cas de contamination au Covid-19.


Son statut de prison à ciel ouvert, d'ordinaire peu enviable, est le seul moyen aujourd'hui de faire face à la pandémie.


Selon certains internautes, « Gaza est l'endroit le plus sûr au monde ». Tandis que les Gazaouis souhaitent à « tous les gens en quarantaine la bienvenue dans leur vie et leur quotidien ».


Si les mesures d'isolement imposées dans nombre de pays, y compris l'Algérie, pour freiner la propagation du COVID-19 suscitent peur et inquiétude à la population mondiale, elles sont le quotidien des habitants de l'enclave palestinienne, sous blocus israélien.


L'UNRWA (agence onusienne pour les réfugiés palestiniens), qui gère les écoles de plus de 250.000 élèves à Ghaza, a instauré des mesures dites de distanciation sociale, néanmoins elle avertit : « Le blocus pourrait certes aider à contenir le coronavirus mais il est illusoire de penser qu'on peut gérer une telle situation dans un espace clos comme celui-ci ».


De son côté, M. Khaled Musleh, membre de l'association palestinienne « Ta santé, ta vie », a confié au Jeune Indépendant que « Si la pandémie se propage à Ghaza, beaucoup de morts seront déplorés ».


« Les Ghazaouis tentent tant bien que mal de se préparer au nouveau coronavirus, après que près de 5000 cas ont été enregistrés dans les territoires occupés et 117 en Cisjordanie », a-t-il ajouté.


Les marchés, les mosquées, les cafés, les restaurants, et tous les lieux publics sont fermés, aucun rassemblement n'est autorisé, et les déplacements sont limités. Il est strictement interdit de sortir de chez soi après 22 heures sauf pour les cas humanitaires. Les fêtes de mariage dans les rues et dans les salles sont annulées, et les familles ne sont plus autorisées à dresser des tentes de réception lors des deuils.


De nouvelles habitudes s'installent dans cette région isolée, comme l'absence de visites familiales, et les rassemblements populaires et de voisinage qui étaient un point fort pour les habitants.


Dans le sud de la bande de Ghaza, près de la frontière avec l'Egypte, le Hamas a construit 1.000 chambres d'isolement. Mais l'enclave ne dispose pour le moment que de 60 lits en soins intensifs et est confrontée à une pénurie de personnel, s'alarme Gerald Rockenschaub, qui dirige le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens.


M. Rockenschaub a expliqué que « Le système de santé a dépéri en raison du blocus. Cela se traduit par une pénurie d'électricité, de médicaments de base et de main-d'œuvre », ajoutant que « Plus de 90% de l'eau potable est impropre à la consommation humaine ».


Pour sa part, le directeur des opérations de l'UNRAW, Matthias Schmale, prévient que si l'épidémie en vient à nécessiter plus de 60 lits en soins intensifs, la situation deviendra très difficile et pourrait bien se transformer en un gigantesque désastre.


En dépit de cette situation, les autorités israéliennes s'entêtent, refusant acheminement de matériel médical et de dépistage à Ghaza.


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