A l'heure du Covid-19

Les fakes news, l'autre dangereux virus



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La propagation de la pandémie du Covid-19 s'amplifie de par le monde et avec elle son lot de « fake news » qui se répandent comme une trainée de poudre s'appuyant essentiellement sur les réseaux sociaux numériques( RSN).

Ces derniers étant accessibles à un large public, deviennent le terreau propice pour la prolifération des contenus médiatiques non vérifiés, qui contribuent à l'amplification des faits et parfois à la désinformation induisant ainsi en erreur l'opinion publique.

Une émission a été consacrée avant-hier au sujet des informations erronées sur la chaine de télévision publique « A3 » sous le thème « Fake news… une contagion nécessitant un protocole de traitement ». A ce titre l'universitaire Ryma Rouibi a fait savoir que le centre américain « Global Engagement Centre » a recensé environ deux millions « twit » entre la fin janvier et début février de l'année en cours, ce qui constitue, à ses yeux, un chiffre non négligeable et révèle l'ampleur de la dangerosité des fausses informations qui circulent sur la toile.

Elle a souligné que la rumeur en tant que concept a toujours existé , mais ce qui aggrave ses effets négatifs en termes de manipulation de l'opinion publique étant la technique des RSN, d'autant plus que 56 % de la population mondiale sont connectés à ces réseaux sans frontières. L'enseignant en sciences de l'l'information et la communication, à l'Ecole supérieure de journalisme d'Alger, est allée loin dans son analyse, estimant que la création de ces médias alternatifs comme technique n'est pas « objective ». Ce qui explique, poursuit-elle, l'objectif à travers la diffusion à dessein des « fausses nouvelles » visant à tromper l'autre.

Tentant de cerner le cadre conceptuel de l'évolution des Fake new, docteur Rouibi a rappelé que l'utilisation ,pour la première fois, de ce terme a été en 2016 par le président américain Donald Trump lors des dernières élections présidentielles il y a quatre ans, ajoutant dans le même sillage que l'on emploie d'autres termes pour désigner les informations fallacieuses, tel « l'infox » en France.

De son côté, le journaliste et créateur d'une plateforme de lutte contre la rumeur électronique, Walid Kouini a fait savoir que cette plateforme, première du genre en Algérie, a été conçue de manière à être opérationnelle sur un site et sur plusieurs réseaux. Après une étude préalable des contenus informatifs qui jonchent les RSN, les concepteurs ont procédé à une définition des concepts, permettant de les scinder en trois catégories ; Fausses informations, rumeurs et mythes.

Le journaliste a tenu a expliqué que la désinformation pourrait glisser sous forme d'un titre amplificateur , des informations erronées ou encore les mythes qui circulent sur ces médias alternatifs. La plateforme de lutte contre la rumeur électronique veille, précise-t-il, à passer au crible le contenu médiatique numérique pour démontrer à l'opinion publique comment se fait la fabrication de ces Fake news. Les procédés techniques introduits dans ce travail de « filtrage », analysent les textes et les illustrations ou vidéos, utilisés dans des contenus fallacieux , relève-t-il. Il a ajouté que la haute technicité du montage de certaines vidéos et images requiert dans la plupart des cas la maitrise des professionnels pour pouvoir « élucider »et démonter la fabrique des fakenews.

Dans le domaine sécuritaire, qui dit Fake new dit crime électronique. Invité à l'émission, le lieutenant-colonel

spécialiste en criminologie à la Gendarmerie nationale, Abdelkader Zighed, a recensé 1 654 affaires traitées en 2019 dans le cadre du crime cybernétique. L'officier a expliqué que l'usage dense des RSN par les Algériens et leur addiction à ce moyen de communication est allé jusqu'à l'étalage de la vie privée sur la toile universelle. Ce qui est, de l'avis de l'intervenant, une chose ordinaire, signalant que le problème réside dans l'altération de la vérité, basée sur le sensationnel, via les réseaux sociaux pour tromper l'opinion publique et mettre en péril la sécurité nationale.

En tous cas, les spécialistes s'accordent à dire que le développent de la communication institutionnelle et la diffusion de l'information de sa source en temps réel permettra de freiner ces « infos » qui s'érigent ces derniers temps en un virus encore plus virulent et plus dangereux que le Covid-19. Une situation qui entrave la bonne et sereine gestion de la crise sanitaire mondiale.


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