Quand la propagande atlantiste travestit la solidarité



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Les troupes russes ont débarqué il y a quelques jours en Italie, symbole d'une Europe impuissante meurtrie par le Covid-19.
La dernière fois que des soldats russes avaient foulés le sol italien remonte à 1799, en pleines guerres napoléoniennes !

Abandonnée par tous, ses amis européens autant que ses partenaires atlantistes, l'Italie s'est tournée vers la Chine et la Russie, premiers pays à envoyer des aides médicales et logistiques pour combattre la pandémie.
Selon le service de presse de la présidence russe, la Russie aidera l'Italie en envoyant notamment des spécialistes et des équipements requis pour endiguer la propagation du coronavirus, le Président Poutine l'a proposé au Premier ministre Giuseppe Conte lors d'un entretien téléphonique. Chose promise, chose due. Le quotidien italien La Stampa, qui cite l'ambassadeur russe à Rome, la Russie a envoyé dans la péninsule « 15 vols spéciaux de l'aviation militaire (…) et 122 spécialistes ». C'est dire le symbole !
Ainsi, 15 avions militaires russes avec à abord des brigades de virologues et de l'équipement ont été envoyés entre le 22 et 25 mars en Italie pour contrer l'épidémie. Le 16e avion a atterri à Vérone le 30 mars. Il transportait 30 respirateurs artificiels et des fournitures médicales. Ce que la Russie de Poutine a réalisé, l'alliance atlantique ne l'a pas fait, encore moins les Etats membres de l'Union européenne.
Piqué mercredi dernier sur l'aide russe à l'Italie et le spectre du retour de Moscou au cœur de l'Europe, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré : « Les pays doivent décider de quel type d'aide ils ont besoin. Il s'agit d'une crise internationale et nous devons nous entraider ».
« Les membres de l'Otan y contribuent, d'autres pays y contribuent. Cette aide dépend des besoins et des demandes de chacun. C'est ce que je peux dire au sujet des différents types d'assistance que certains membres de l'Otan, reçoivent », a-t-il ajouté lors d'une vidéoconférence.
Réponse du berger à la bergère, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakhartova a réagi à cette déclaration sur sa page Facebook. « Tous les pays doivent s'entraider en principe », a-t-elle écrit, ajoutant que les États doivent faire le maximum pour prévenir les crises. Il question donc de principe et non pas de besoins selon Moscou, ce qui n'est pas forcément perçu de la sorte en Europe occidentale.
En effet, les vieux démons ressurgissent lorsqu'il s'agit de la Russie.

Le spectre du péril russe semble planer dans les esprits de certains militaires et politiques en Europe, alimentant ainsi une polémique mal à propos.

« On ne refuse pas les aides mais il faut rester aussi très attentif. La Méditerranée, aussi bien orientale que centrale est un terrain de lutte pour l'hégémonie, de la Syrie à la Libye. Il faut éviter qu'une crise de type sanitaire devienne une affaire politico-militaire », a mis en garde le général Marco Bertolini, ancien chef du commandement opérationnel inter-forces (COI) italien, cité par La Stampa.
La photo de circonstance publiée sur le site web du ministère de la Défense russe n'est pas pour arranger les choses ni décrisper les esprits. Elle montre quatre hauts gradés russes en train d'étudier attentivement une carte de la péninsule…Opération publicitaire ? Opération militaire ? Ou rivalité avec les frères ennemis chinois ? La présence dans la péninsule italienne de médecins militaires russes encadrés par quatre hauts gradés inquiète. Les allers-retours historiques ne sont pas là pour dépassionner le débat. Et pour cause. Les troupes du Tsar débarquant en Italie pour contrer les ambitions du général Bonaparte en 1799, mais surtout le spectre de l'armée rouge venant à l'aide au puissant parti communiste italien au lendemain de la Seconde Guerre mondiale au nom du Kominform initié par Staline.
La réponse américaine à ce péril stalinien a engendré la Guerre froide, le rideau de fer, mais surtout le plan Marshall. Ironie de l'histoire, le plan Marshall aujourd'hui est celui que présentent Moscou et Pékin non seulement à l'Italie, mais aux Etats-Unis même pour combattre cette pandémie. Les donneurs de leçon complotistes et les apprentis sorciers peuvent revenir plus tard, l'heure est à la solidarité internationale contre le Covid-19, pas aux palabres byzantines.


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