Dépistage du Covid -19

Epuisement progressif des tests



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Le nombre de nouveaux cas enregistrés semble être en deçà de la réalité  pour atteindre, au 5 avril, 1320 cas positifs et 152 décès. Ce qui donne une courbe en dents de scie qui serait liée, selon certains épidémiologistes, à une  insuffisance dans le dépistage.

Alors que l’épidémie du Covid-19 a connu une forte progression au fil des jours avec une moyenne de plus de 100 cas par jour, les bilans des deux derniers jours suscitent d’ores et déjà des inquiétudes de spécialistes. 

Le nombre de nouveaux cas enregistrés semble être en deçà de la réalité pour atteindre, au 5 avril courant, 1320 cas positifs et 152 décès. Ce qui donne une courbe en dents de scie qui serait liée, selon certains épidémiologistes, à une insuffisance dans le dépistage. «Ce qui pose un sérieux problème pour circonscrire cette épidémie, c’est que des contaminants peuvent être dans la nature et infecter nombre de personnes.

C’est pourquoi nous recommandons un confinement total. Même si la contagion se fait au sein de la famille, cela peut être  mieux géré», signale un spécialiste en épidémiologie. Effectivement, le manque de kits  PCR commence à se faire sentir au niveau des centres de prélèvements. «Au début de l’épidémie , on arrivait à faire entre 25 à 30 prélèvements   par jour qui sont acheminés à l’Institut Pasteur d’Algérie.

Actuellement, les milieux de transport de ces prélèvements sont limités, on fait donc entre 10 à 12 prélèvements par jour. La priorité est donc aux cas qui répondent réellement à la définition des cas suspects. Les cas contacts asymptomatiques sont renvoyés à la maison pour un confinement», signale le Dr Yousfi, chef de service à l’EHS de Boufarik. Interrogé sur l’éventuelle utilisation des tests rapides, le Dr Yousfi estime qu’«ils ne sont pas fiables, du moment que les anticorps recherchés n’apparaissent que 10 après jours l’atteinte au Covid-19.

Avec ces tests, on ne peut pas dépister la maladie à ses débuts. L’infection peut évoluer rapidement vers des formes sévères qui risquent de mettre en danger la vie des patients», a-t-il expliqué. Au niveau de l’hôpital El Kettar, le nombre de prélèvements a également diminué  ces derniers jours. «Une moyenne d’une vingtaine à une trentaine de prélèvements était effectuée au début de l’épidémie, puis entre 10 à 20 en 24 heures. Aujourd’hui (hier, nldr) nous n’avons fait aucun prélèvement faute de kits», signale le Pr Achour, chef de service à El Kettar.

Concernant le recours aux tests rapides, le Pr Achour signale : «Nous attendons  leur validation par le ministère de la Santé.» A noter que le Premier ministre a déclaré, dimanche à la réception de la  première commande de masques, que 20 000 kits de dépistage et 20 000 kits de transport d’échantillons ont été commandés.

D’ailleurs, à défaut de ces kits et face à l’augmentation du nombre de cas dans les prochains jours, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a donné son accord aux spécialistes pour l’utilisation du scanner thoracique comme alternative pour le dépistage du Covid-19 afin que le traitement à la chloroquine puisse être administré rapidement et éviter ainsi la détérioration de l’état du patient et la propagation de l’épidémie.

Outre les  services d’imagerie des centres hospitaliers, certaines cliniques privées d’imagerie médicale «se tiennent prêtes à offrir leurs services si les hôpitaux sont submergés», a déclaré  le Pr Benbouzid.


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