Maintien ou report de la CAN-21

Indécis, Ahmad Ahmad temporise



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Suite au débat lancé depuis quelques semaines déjà sur le sort réservé à la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2021) prévue du 9 janvier au 6 février 2021, au Cameroun, en raison de la pandémie de coronavirus, le patron de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, a fini par s’exprimer, donnant son avis sur la question.

Dans un entretien accordé jeudi à Deutsche Welle, le président de la CAF s’est montré indécis quant au sort à réservé à la CAN-2021, alors que beaucoup de voix évoquent avec insistance son report en raison de la pandémie, d’une part, et l’impossibilité de terminer les éliminatoires entre septembre et novembre de cette année, d’autre part, afin que le tournoi africain des nations puisse se tenir aux dates prévues.

Préférant donc temporiser avant de prendre une décision, il n’écarte plus désormais la possibilité d’un report, même s’il ne l’avoue pas textuellement, indiquant que son instance se préparer à toutes les éventualités et que tout se décidera par consensus et après consultation. C’est en tous les cas ce qui ressort de ses déclarations à Deutsche Welle. «Face à une telle situation, j’estime que toutes les parties prenantes dans l’organisation de ces compétitions pourront se retrouver plus tard pour discuter et se concilier pour que l’on puisse ensemble trouver un moyen de reprendre ces compétitions», a expliqué Ahmad Ahmad. Et de poursuivre : «Dès le début de mon mandat, la CAF a toujours adopté cette démarche inclusive ; ce n’est pas maintenant, face à une telle situation, que nous allons changer de méthodologie de travail.»

«NOUS NE POUVONS PAS ENVOYER NOS JEUNES A L’ABATTOIR»

Le patron de la CAF insistera néanmoins sur le fait que la priorité sera donnée à la vie et la santé des parties prenantes de cette CAN, et non au football, donc à la possibilité d’un report si la situation sanitaire ne s’arrange pas dans les prochaines semaines. «Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes à l’abattoir. A nous de voir et de discuter avec nos partenaires commerciaux, avec tous ceux qui coopèrent avec nous dans l’organisation de ces compétitions et nous verrons ensuite.

L’urgence définit les priorités», précise le Malgache, en indiquant que ce principe s’applique aussi aux compétitions interclubs, c’est-à-dire la Ligue des champions et la Coupe de la CAF, dont les demi-finales ont été reportées sine die sans qu’aucune date, même provisoire, ne soit arrêtée. Il dira à ce propos dans son intervention sur Deutsche Welle : «Comme il nous manque de la visibilité, il faut attendre.

En tant que président de la CAF, j’invite personnellement tout le monde à être très prudent et attendre que la situation se normalise. A ce moment-là, on pourra éventuellement reprendre les compétitions. Je ne veux pas que le football soit une source de déstabilisation des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour faire face à cette pandémie», estime le patron de la CAF, annonçant ainsi que rien n’a été décidé, et qu’il faudra donc attendre avant de trancher sur le sort à donner aussi bien aux compétitions interclubs qu’à la CAN-2021.

Pour rappel, le Malgache avait décrété au début du mois de mars dernier, alors que la pandémie du coronavirus commençait à gagner le continent africain, son refus d’évoquer un quelconque report de la CAN-2021, insistant même pour que le tournoi africain se tienne au Cameroun aux dates initialement programmées (janvier-février 2021).

Mais l’instance africaine avait fini par fléchir quelques semaines plus tard, plus précisément le 13 avril dernier, avec la sortie médiatique du nouveau secrétaire général, le Marocain Abdelmounaïm Bah, qui avait avoué que l’option d’un report était désormais envisageable, vu l’incapacité des sélections à terminer les éliminatoires de cette édition de la CAN-2021 (4 journées restantes) entre septembre et novembre, si la pandémie persistait toujours sur le continent. Ce qui est vraisemblablement le cas.


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