Plus de 700 cas mis sous traitement en 24 heures



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Le nombre de cas traités depuis un mois, début du Ramadhan, a quasiment triplé, puisqu’il y avait 5433 patients au 24 avril dernier.

L’épidémie de la Covid-19 a connu un regain du nombre de cas positifs à la fin du mois de Ramadhan. Plusieurs wilayas enregistrent tous les jours de nouveaux cas dans plusieurs familles à travers le pays. Dans les hôpitaux, de nombreux lits avaient été libérés au début du mois, mais actuellement ils sont occupés de manière massive. On parle déjà de saturation des structures hospitalières, que ce soit à Alger, Oran, Constantine, Béjaïa et Médéa.

D’ailleurs, au vu du bilan communiqué ces derniers jours par le Conseil scientifique du suivi et de l’évolution de la Covid-19, il apparaît clairement que le nombre de cas confirmés par la PCR est en nette augmentation, atteignant au 24 mai 193 nouveaux cas en 24 heures. Il en est de même pour le nombre de cas diagnostiqués par radiologie, qui représentent plus de 50% des cas traités.

Lesquels ont atteint à la même date 14 774 patients répartis sur le territoire national, alors qu’ils étaient 14 059 le 23 mai, soit une augmentation de 715 nouveaux cas mis sous traitement en 24 heures. Globalement, le nombre de cas traités depuis un mois, début du Ramadhan, a quasiment triplé, puisqu’il y avait 5433 patients au 24 avril dernier. Il en est de même pour le nombre de décès, qui a, ces derniers jours, connu une légère hausse.

«Ce sont des familles entières qui sont hospitalisées. On assiste actuellement à une contamination familiale très large, où on se retrouve avec quatre à dix membres de la même famille, la mère, le père les enfants, les grands-parents, les tantes et les oncles», s’alarment les infectiologues, qui imputent cette nouvelle recrudescence du nombre de cas de Covid-19 au manque de prévention et au non-respect des mesures barrières : la distanciation sociale et le port du masque.

Ils redoutent une nouvelle vague de contamination familiale après la fête de l’Aïd El Fitr, où les mesures de prévention n’ont pas été respectées à la lettre, malgré le durcissement du confinement partiel.

D’ailleurs, sept wilayas enregistrant le plus grand nombre de nouveaux cas, à savoir Alger, Blida, Oran, Constantine, Sétif, Médéa, Annaba sont déjà inscrites au programme des études épidémiologiques, qui devrait être lancé dès la semaine prochaine, «pour enquêter autour de tous les cas positifs et capter plus de cas.

Ces enquêtes épidémiologiques vont nous permettre d’isoler les cas confirmés et confiner les cas contacts suspects», nous confie un membre du conseil scientifique de suivi et de l’évolution de l’épidémie, en insistant sur le respect du port du masque et de toutes les autres mesures barrières.

C’est à travers la réussite de l’ensemble de ces actions que l’on peut envisager le déconfinement dont «un plan est déjà prêt», selon le Pr Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Ce plan, qui prévoit des mesures de déconfonement progressif par région, sera présenté au prochain Conseil des ministres. Il concerne, ainsi, des secteurs prioritaires, notamment le bâtiment, le tourisme et les transports, qui «necéssistent une reprise des activités progressivement au vu de la situation économique et sociale du pays. Nous n’avons pas d’autre choix», nous a-t-on confié.


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