Les chiffres annoncés reflètent-ils la réalité ?



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Le processus de diagnostic de Covid-19 a connu une série de perturbations ces derniers jours, en raison des problèmes techniques rencontrés, du manque de réactifs et du retard dans l’acheminement des résultats.

Retard dans l’acheminement des résultats des tests, problèmes techniques dans les machines utilisées, manque de réactifs sont autant de problèmes rencontrés dans le processus du diagnostic de Covid-19 ces dernières semaines à travers le pays.

La remontée des données sur l’incidence, la mortalité, les traités et les guéris vers le serveur principal au niveau du ministère de la Santé a connu des perturbations.

Le CHU de Béjaïa, qui a réussi parmi les 26 centres de diagnostic à mettre en place un laboratoire depuis l’apparition de l’épidémie et d’autres structures qui sont actuellement en cours, s’est vu freiné dans son élan pour manque de réactifs. Il a fallu que l’Institut Pasteur le dépanne pour pouvoir analyser les dizaines de prélèvements après que l’IPA ait assuré les examens durant quelques jours.

L’activité semble reprendre ces derniers jours après l’acquisition des réactifs. Tizi Ouzou a connu également un problème technique en raison de l’incompatibilité des réactifs avec l’appareil qu’il va falloir changer. D’autres laboratoires au niveau des CHU ont connu également des haltes en raison du manque de réactifs.

Une situation qui a lourdement pesé sur l’Institut Pasteur qui travaille H24 avec toutes les équipes en place dont la cadence connaît par moment un ralentissement. «Les résultats sont communiqués directement au ministère de la Santé, lequel remet les données aux différents établissements de santé.

Maintenant, il est important que les structures de santé se dotent de moyens nécessaires pour l’acquisition de ces réactifs pour une pérennité de l’activité dans leurs laboratoires», a noté le Dr Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, qui rappelle que 25 000 tests ont été réalisés au niveau de son laboratoire à Sidi Fredj et ses annexes à Oran, Constantine, M’sila, depuis le début de l’épidémie.

«En tout, nous avons réalisé 30 000 tests entre l’IPA et les 26 laboratoires de CHU, notamment, répartis sur le territoire national.

D’autres centres se préparent dont des laboratoire privés», a-t-il indiqué et entend accélérer  la cadence au son sein du Mp2 de Sidi Fredj. Le Dr Derrar a signalé que l’Institut Pasteur sera doté d’un appareil PCR plus performant avec une automatisation des systèmes dans les prochains mois dont la  capacité  peut aller de  2000  à 3000 tests par jour.

«Ainsi, le nombre de prélèvements peut être revu à la hausse et analyser plus de monde», a-t-il répondu à la question relative au faible taux de tests réalisé jusque-là en Algérie par rapport aux autres pays. Finalement, tout est question de moyens , comme il aime à le répéter. «Une leçon à tirer de cette épidémie», a déclaré le Dr Derrar.

Interrogé sur les stocks de kits PCR et les lieux de transport, dont dispose l’Algérie, le directeur général de l’IPA rassure et signale que pour le moment l’IPA dispose de 121 000 tests PCR et 251 000 kits de transport des prélèvements. Pour ce qui est des réactifs, le Dr Derrar précise que «les centres de diagnostic sont autonomes et les commandes doivent être faites dans le cadre de la gestion de leurs laboratoires.

C’est aux gestionnaires de prévoir les budgets nécessaires pour ce type de dispositifs qui sont de toutes les façons tout aussi indispensables pour le diagnostic des autres maladies.

Ce qui permettra la pérennité de l’activité biologique». Et de signaler que le centre de Béjaïa a repris son activité. A la question de savoir si l’épidémie tire à sa fin, comme le font croire certains spécialistes, le Dr Derrar affirme, en sa qualité de virologue, que toute épidémie a une ascension qui finit par avoir un déclin.

«C’est ce qu’on appelle la courbe en cloche», a-t-il souligné, précisant que «c’est généralement l’évolution naturelle d’une épidémie virale, mais nous ignorons encore certains aspects de ce virus. C’est pourquoi l’intérêt de continuer à respecter les gestes barrières, notamment le port du masque dans les lieux publics ouverts et fermés».

Le virologue estime que l’effet du port du masque rendu obligatoire par le gouvernement ne peut être évalué que dans les 15 prochains jours. Mais une «chose sûre, si toutes les mesures de prévention, notamment la distanciation physique et le port du masque sont respectées, l’épidémie s’estompera d’elle-même d’ici la mi-juin».


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