Le constructeur britannique de voitures de luxe Bentley a annoncé hier la suppression de 1000 emplois, soit un quart de ses effectifs, en raison de la baisse d’activité engendrée par la pandémie.
La marque, qui emploie 4200 personnes au Royaume-Uni et appartient au groupe allemand Volkswagen, indique dans un communiqué avoir proposé des départs volontaires, sans exclure de licencier davantage de salariés.
Cette annonce est un nouveau coup dur pour le secteur automobile britannique où les restructurations se multiplient. Jeudi, Aston Martin, autre marque de luxe, avait annoncé 500 suppressions d’emploi, et la chaîne de concessionnaires Lookers 1500. Le fabricant britannique de bolides McLaren a lui décidé de réduire ses effectifs de 1200 personnes. Bentley, dont le siège est à Crewe, dans le nord-ouest de l’Angleterre, explique que la pandémie a brutalement fait «dérailler» ses projets de développement.
La marque avait mis en place un plan de transformation en 2018 consistant à améliorer sa productivité, avec à la clé un résultat opérationnel dans le vert de 300 millions d’euros en 2019 et une performance record au premier trimestre 2020. Mais Bentley dit n’avoir eu d’autre de choix que de chercher des sources d’économies en raison d’une réduction significative de ses prévisions de chiffre d’affaires. «Perdre des collègues n’est pas quelque chose que nous prenons à la légère, mais c’est une mesure nécessaire pour protéger la vaste majorité des emplois qui restent», souligne Adrian Hallmark, PDG de Bentley.