L’étrange rétractation des auteurs de l’article



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Les conclusions de l’étude publiée par The Lancet portent sur un total de 96 000 patients, tous infectés par la Covid-19, admis dans 671 hôpitaux sur six continents entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, dont 15 000 patients répartis sur quatre groupes ont été traités avec cette molécule, seule ou associée.

Les résultats de l’étude sur la non-efficacité de l’hyroxychloroquine dans le traitement de la Covid-19 ainsi que préconisé par le Pr Didier Raoult, publiée par la prestigieuse revue scientifique britannique The Lancet, a eu un retentissement politique et sanitaire mondial.

Vu l’intensité des critiques émises de la part des spécialistes au niveau mondial depuis sa publication, il y a deux semaines, précisément le 22 mai, la direction de The Lancet affirme être en attente des résultats d’une enquête indépendante, qui cherche à vérifier les données utilisées dans l’étude, dans un communiqué rendu public après une correction de certaines données de l’articles le 29 mai dernier, portant sur l’inclusion d’un hôpital asiatique dans les données australiennes.

Suite à ce regard critique des scientifiques au niveau mondial porté sur les résultats, trois des quatre auteurs de l’étude controversée se rétractent et présentent leurs excuses à la revue The Lancet et à ses lecteurs après que Surgisphère détenteur de la base des données avait refusé leur demande à l’accès en vue de les réexaminer.

Le coordinateur de l’étude, le docteur Mandeep R. Mehra, a demandé à la revue de retirer cet article tout comme ses deux autres collaborateurs. «C’est un exemple choquant de mauvaise conduite scientifique au milieu d’une urgence sanitaire mondiale», a reconnu, de son côté, le rédacteur en chef de The Lancet, Richard Horton, auprès du Guardian.

Par ailleurs, l’OMS qui avait décidé le 26 mai de suspendre ses essais clinique avec l’hydroxychloroquine baptisé «Solidarité» suite à la publication de l’étude de The Lancet, a annoncé mercredi dernier, la reprise de ces essais. Une véritable volte-face de l’Organisation onusienne fortement critiquée dans la gestion de la crise sanitaire mondiale.

Le directeur de l’OMS a affirmé dans une vidéoconférence : «Le 25 mai, l’autorité sanitaire mondiale avait annoncé la suspension des essais portant sur l’hydroxychloroquine suite à la publication d’une étude dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace, voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre la Covid-19.»

Et de préciser : «Cette suspension des essais devait permettre à l’OMS d’analyser les informations disponibles, et une décision était attendue à la mi-juin.»

Finalement, la décision est arrivée plus tôt que prévu, puisque l’Oms a annoncé, au cours de la conférence de presse jeudi, la reprise des essais.

«Nous sommes maintenant assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité», a déclaré, mercredi, Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, au cours d’une conférence de presse en visioconférence depuis le siège de l’organisation à Genève.

«Après analyse des données disponibles sur la mortalité, les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole des essais cliniques», a insisté le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant : «Le groupe exécutif de l’essai Solidarité, qui représente les pays participants, a reçu cette recommandation et approuvé la poursuite de toutes les dimensions des essais, y compris sur l’hydroxychloroquine et il communiquera avec les principaux chercheurs en charge de l’essai au sujet de la reprise de dimension hydroxychloroquine de l’essai.»

Rappelons que les conclusions de cette étude publiée par The Lancet portent sur un total de 96 000 patients tous infectés par la Covid-19 admis dans 671 hôpitaux sur six continents entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, dont 15 000 patients répartis sur quatre groupes ont été traités avec cette molécule, seule ou associée.

Les résultats ont montré, selon les chercheurs, que ces traitements sont inefficaces et augmentent le risque d’arythmie cardiaque et une surmortalité estimées à 23,8% pour le groupe hydroxychloroquine et antibiotique. Le protocole utilisé actuellement en Algérie.


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