Eté 2020 / Des températures au-dessus de la moyenne en prévision



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Un été torride ! C’est en tout cas ce que prévoit l’Office national de la  météorologie (ONM), qui annonce dors et déjà un mercure en hausse cet été.

L’ONM prévoit des températures allant de la «normale à au-dessus de la normale».  Les régions côtières seront particulièrement touchées, a indiqué à l’APS le directeur du Centre climatologique national (CCN), relevant de l’ONM,

« les prévisions consensuelles élaborées dans cette analyse sont issues des résultats des prévisions tournées à Météo Algérie et celles issues de l’ensemble des modèles des centres climatiques des pays de la Méditerranée activant dans le cadre du groupement MEDCOF auquel participe l’Office national de météorologie », a-t-il précisé.

 L’ONM impute ce phénomène au déficit pluviométrique enregistré durant l’hiver et le printemps derniers, a-t-il expliqué.

Ses prévisions, pour la saison estivale,  pointent des températures devant être «globalement supérieures à la normale à l’échelle du trimestre sur le sud de l’Europe ainsi que le sud de la Méditerranée», a indiqué à l’APS, Salah Sahabi-Abed, directeur du Centre climatologique national (CCN), relevant de l’ONM.

Ce dernier a expliqué que « les résultats, les modèles de prévisions saisonnières prolongent le scénario des prévisions précédentes de la saison hivernale décembre-janvier-février et printanière mars-avril-mai, qui a prévu avec une unanimité remarquable, des conditions de températures anormalement chaudes sur la Méditerranée et l’Algérie et des cumuls pluviométriques saisonniers en dessous à proche de la normale sur l’ensemble des régions du littoral algérien avec 80% de chance”, a-t-il observé.

A cet effet, le climat sur le sud de l’Europe et la Méditerranée “devrait en moyenne être plus chaud et plus sec que la normale, sur la saison estivale”, selon ces prévisions.

L’anticyclone des Açores (zone de hautes pressions qui se manifeste au nord de l’océan Atlantique) “devrait être plus développé qu’habituellement en s’étendant sur l’Europe”, a indiqué le directeur du CCN, ajoutant qu’en raison du déficit pluviométrique enregistré durant les deux précédents trimestres (l’hiver et le printemps), “ces situations anticycloniques prévues de se manifester au-dessus d’un sol sec pourraient augmenter le risque de vagues de chaleur”.

« La vigilance reste donc de mise », a-t-il prévenu, « puisque les températures estivales sont prévues d’être anormalement chaudes au-dessus de notre région, ce qui pourrait constituer un danger sur le plan de santé et de confort humains, notamment pour les personnes vulnérables et les malades chroniques ».

M.Sahabi a expliqué que « l’anticyclone des Açores est une zone de haute pression qui domine les conditions atmosphériques estivales dans les régions tempérées, à l’instar du nord de l’Afrique et l’Europe, et qui, en se renforçant, engendre des situations météorologiques chaudes et sèches ».

Il a précisé, à cet égard, que « la présence de ce centre d’action anticyclonique s’étendant sur la région méditerranéenne et le Nord de l’Afrique y compris l’Algérie (notamment les régions côtières) favorisera des conditions atmosphériques stables, persistantes et chaudes ».

« De ce fait, les prévisions donnent des températures normales à au-dessus de la normale sur ces régions à 80% de chance », a-t-il indiqué, précisant que « la normale indiquée ici est celle relevée entre 1981-2010 », ajoutant que « les prévisions données par le modèle ARPEGE-Climat tourné à MétéoAlgérie confortent les résultats issus de ces centres climatiques de la Méditerranée, en prévoyant des conditions également anormalement chaudes pour la saison d’été ».

Il est à rappeler que la prévision saisonnière informe sur la vigueur de la saison et dessine la tendance globale des paramètres de précipitations et de températures par rapport aux quantités et valeurs normales observées habituellement. La prévision saisonnière a donc pour objectif de déterminer le climat moyen sur la saison à venir à l’échelle d’une région ou d’un pays par exemple.

« Contrairement aux prévisions à courte échéance (1 à quelques jours), l’information n’est pas chiffrée, mais donnée sous forme de prévisions qualitatives en forme de classes qui renseignent sur les grandes tendances (plus chaud ou plus froid, plus sec ou plus humide que la normale) avec un taux probabiliste », a indiqué ce spécialiste.

Il a souligné que « dans certains cas, aucun scénario dominant ne se dégage: faute d’éléments probants de la circulation atmosphérique à grande échelle susceptibles d’influencer le climat des prochains mois, il sera alors impossible de privilégier une hypothèse », a-t-il fait savoir, ajoutant que « les performances des prévisions saisonnières sont très variables. Elles sont généralement meilleures pour la température que pour les précipitations ».

La situation « Normale » signifie « la condition qui se trouve proche de la moyenne statistique prise comme référence climatologique calculée sur une période représentative ici de 30 années et appelée communément Normale climatologique ».

« En raison des conditions de températures prévues d’être anormalement élevées, il est fortement recommandé de prendre connaissance des bulletins de prévisions émises quotidiennement par les services de prévision de Météo Algérie, ainsi que la carte vigilance qui indiquera le niveau requis pour se protéger contre le phénomène de canicule ou de vague de chaleur ou tout autre phénomène dangereux, donné 24h à l’avance et à l’échelle de la wilaya et ce, durant toute la saison estivale », a-t-il notamment recommandé

Il a indiqué, à ce titre, que les citoyens sont invités à télécharger l’application de l’ONM disponible sur le site www.meteo.dz pour se renseigner en détail sur le temps prévu et les alertes météorologiques lancées à l’occasion des phénomènes météorologiques exceptionnels afin de prendre les précautions nécessaires et suivre les consignes dictées.

Tags: A LA UNE, Algérie


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