Amérique Latine

La pandémie de coronavirus gagne du terrain

L a pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 399 907 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. La propagation du virus s’est notamment accélérée en Amérique latine.

Le Brésil est depuis jeudi le troisième pays le plus endeuillé au monde (35 930 morts), derrière les Etats-Unis (109 791 décès) et le Royaume-Uni avec 40 465 morts. Malgré cela, le gouverneur de Rio de Janeiro a annoncé l’assouplissement, à partir de samedi, des mesures de confinement.

La gestion de la pandémie par le gouvernement fédéral est de plus en plus critiquée. Les autorités régionales de santé ont ainsi accusé, samedi, le gouvernement de Jair Bolsonaro de «rendre invisibles» les morts du coronavirus, après qu’un responsable du ministère de la Santé ait mis en doute le bilan officiel.

Au Pérou, qui compte plus de 5000 morts officiellement, le site du Machu Picchu met au point des protocoles pour rouvrir le 1er juillet la Cité inca, joyau touristique du pays. Le Pérou, second pays le plus touché d’Amérique latine, par la pandémie de coronavirus derrière le Brésil, fait dans le même temps face à une pénurie d’oxygène médical.

Au Panama, le gouvernement a ordonné, samedi, le retour au confinement dans la capitale et dans une province voisine après une flambée de cas de nouveau coronavirus, une semaine l’assouplissement des mesures.

Asie, l’autre point chaud

Autre point chaud, l’Afghanistan, pays très pauvre qui commence à manquer de lits d’hôpital. «Nous avons des informations faisant état de morts suspects, de gens enterrant des corps de nuit», a déclaré le gouverneur de Kaboul, Mohammad Yakub Haidary. «Nous remplissons 10 à 15 ambulances de corps chaque jour.»

En Iran, depuis un point bas touché le 2 mai, la hausse des nouveaux cas recensés de Covid-19 inquiète également les autorités, qui ont mis fin à tous les rassemblements, qu’il s’agisse de mariage, de deuil ou de visite familiale, jusqu’à nouvel ordre. Au Pakistan, la pandémie suscite également des inquiétudes.

D’autres régions du globe profitent, elles, désormais d’une accalmie. Les parcs nationaux d’Afrique du Sud, qui accueillent chaque année plus de 6 millions de touristes, rouvriront ce lundi, après plus de deux mois sans visiteurs. En Europe, la vie reprend aussi ses droits.

De son côté, la Chine, qui a réussi la première à stopper la maladie, a annoncé qu’elle fera de son vaccin contre la Covid-19 «un bien public mondial», quand il sera prêt pour utilisation. Le ministre des Sciences et des Technologies, Wang Zhigang, cité par l’agence Chine Nouvelle, a indiqué que la coopération internationale devait être renforcée au cours du développement de vaccins, des essais cliniques et de leur application.

La Chine indique soutenir également fermement l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son rôle central dans la lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19), appelant la communauté internationale à lui accorder davantage de soutien politique et financier afin que des ressources nécessaires à l’échelle mondiale puissent être mobilisées pour endiguer le virus.

Lors d’un sommet mondial virtuel sur les vaccins, tenu jeudi par visioconférence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a émis l’espoir qu’un vaccin anti-Covid-19 sera considéré comme un bien public mondial, ou un vaccin des peuples.