La Ligue de football professionnel (LFP) a salué la décision de la justice algérienne de combattre la corruption dans le monde du football.
«La LFP est confortée par la volonté de la justice de combattre toute forme de corruption dans le football. Pour moi, cet enregistrement sonore est un véritable scandale que nous dénonçons avec force. Il est temps que les personnes fautives soient jugées et condamnées pour éviter que ce fléau ne prenne de l’ampleur», a affirmé mardi Farouk Belguidoum, vice-président de la LFP et porte-parole de l’instance dirigeante de la compétition.
Cette déclaration a été faite à l’APS, deux jours après la mise sous mandat de dépôt du directeur général de l’ES Sétif, Fahd Halfaya, et de l’intermédiaire de joueurs, Nassim Saâdaoui, dans une affaire de trucage présumé de matchs de championnat de Ligue 1. La LFP ne s’est jamais constituée partie civile pour combattre la corruption dans le football national en dépit des multiples scandales et aveux de différents acteurs depuis plusieurs saisons.
La LFP qui, par le passé récent, n’avait ni la volonté ni les moyens pour démanteler les corrupteurs, se contentait de sanctionner, «faute de preuves tangibles», les mis en cause ou leurs accusateurs. C’est dire que la décision du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, d’actionner la justice dans cette affaire est une première dans l’histoire du football national. Elle permettra non seulement aux instances nationales sportives d’emboîter le pas dans le but d’assainir la situation, mais aussi mettre tous les acteurs en garde contre toute autre tentative.
Halfaya et Saâdaoui, les deux principaux mis en cause dans l’affaire de l’enregistrement sonore, sont sous mandat de dépôt depuis dimanche. Ils risquent 2 à 10 ans de prison, selon le procureur de la République, si l’enquête de la police judiciaire confirme l’identité des présumés dans cette affaire. Saâdaoui avait reconnu l’effectivité de l’enregistrement sonore.