Déconfinement partiel à Blida

 Inconscience face au danger d’une nouvelle vague de Covid-19



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Premier foyer de coronavirus dans le pays, la wilaya de Blida est aujourd’hui sortie de la zone rouge. Malgré la stabilité de la situation épidémiologique dans la région, le danger d’une nouvelle vague de contaminations reste tout de même présent, notamment avec le non-respect des normes d’hygiène et de prévention.

Un mois de confinement total, beaucoup de contaminés et de décès et des établissements hospitaliers dépassés : un épisode cauchemardesque qui semble n’avoir pas servi de leçon aux Blidéens, toujours inconscients du danger du coronavirus.

Loin des préjugés et du ton alarmiste, le constat fait au cœur de la ville des Roses, quelques jours après le début de la 2e phase du programme de déconfinement du pays, est désolant.

C’est le dernier jour du week-end. A 11h de cette matinée du samedi, les ruelles de la ville de Blida sont noires de monde. Femmes, enfants, jeunes et même des personnes âgées sont dehors.

Certains font leurs achats dans les rues marchandes, telles que la rue Abdallah, plus connue par l’avenue des mariées (Zenqet el araiss) ou encore la rue d’Alger. D’autres achètent à manger dans les fast-foods ouverts tandis que certains prennent un bain de soleil sur le gazon des espaces verts de la ville en compagnie de leurs amis.

A voir cette situation ainsi que les places du 1er Novembre (place toute) et de la Liberté à Bab Essebt bondées de citoyens et surtout d’enfants, on croirait que le coronavirus n’est jamais passé par là. On oublierait même que l’Algérie n’a toujours pas vaincu la Covid-19 et toutes les souffrances qui lui sont liées, notamment celles vécues par les Blidéens.

Le pouvoir de l’inconscience

En ce samedi matin, les transports publics et privés sont de retour. Malgré les consignes et les exigences pour cette reprise dite graduelle, les bus, constate-t-on sur place, étaient loin de respecter les normes, notamment celles de distanciation physique.

Sauf quelques rares exceptions, les voyageurs étaient collés les uns aux autres. La norme d’occuper un siège sur deux n’est pas appliquée.

Si la situation dans les transports est plus ou moins gérable, dans les grands marchés, la catastrophe est palpable. Au grand marché couvert Guessab, plus connu sous le nom du marché de Bab Errahba, la foule est effrayante. Rouvert il y a seulement quelques jours, cet espace commercial attire une foule nombreuse attirée par les prix bon marché pratiqués dans ce grand bazar populaire.

On déplore la même situation dans tous les autres marchés à ciel ouvert où l’informel est maître des lieux. Il est encore plus désolant lorsqu’il s’agit d’une annexe commerciale d’un opérateur étatique de téléphonie mobile.

A Bab Essebt, épicentre de la ville des Roses, des dizaines de personnes étaient regroupées devant l’entrée de l’annexe de Mobilis pour des réclamations ou le paiement de factures.

Bien que le motif de ce rassemblement soit peu important, le constat est doublement désolant quand il s’agit du non-respect de la distanciation physique mais aussi le non-port de masque de protection.

Syndrome du masque au menton

En effet, les normes de protection de la Covid-19 sont loin d’être respectées dans la ville des Roses. Dans la majorité des cas constatés sur place, très peu de Blidéens respectaient l’obligation de porter un masque ou le faisaient en bonne et due forme.

La majorité des femmes croisées dans les rues de Blida le portaient, mais certaines le laissaient accroché aux oreilles. Une attitude constatée également chez quelques hommes, notamment ceux du 3e âge. Les plus jeunes circulaient généralement sans bavette.

Le comble de l’inconscience, ce ne sont pas seulement ces regroupements sur les placettes de la ville, mais le retour des mariages, des fêtes de famille et des visites. Plusieurs mariages ont été célébrés dans la wilaya peu après le mois de Ramadhan.

Généralement, la cérémonie se fait dans la maison sans avoir à recourir aux salles des fêtes, toujours interdites d’activité. Les visites familiales, très fréquentes chez les Blidéennes, sont également de retour. Les enfants sont généralement les grands accompagnateurs dans ce genre de sorties organisées chaque après-midi.

Avec tout cela, le risque est plus que présent. Pis, selon un responsable à la Protection civile, les Blidéens touchés par le coronavirus ne font plus appel aux services des pompiers mais préfèrent emmener leur malade dans leur véhicule personnel. Etre atteint de Covid-19 est perçu comme une honte.

La Protection civile n’est sollicitée qu’en cas de souffrance respiratoire. Avec tout cela, la situation est inquiétante. L’établissement public hospitalier (EPH) Brahim Tirichine, dit Faubourg, a lancé un message d’alerte et un appel à la vigilance.

Ce samedi, très tôt dans la matinée, l’EPH a annoncé sur sa page Facebook que les services affectés à la Covid-19 affichaient complet. Est-ce un retour à la case de départ avec une nouvelle vague de contaminations ? Personne ne le souhaite, d’où l’appel à la vigilance et à un maximum de prise de conscience à Blida, comme dans toutes les wilayas du pays.


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