«Il faut appliquer la loi sans état d’âme»



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L’échec cuisant des campagnes de sensibilisation laisse peu de parades aux membres du Comité scientifique face à la recrudescence de l’épidémie de coronavirus. Le tout confinement n’étant plus à l’ordre du jour, seule la force de la loi est en mesure de venir à bout des comportements irresponsables des plus réfractaires, selon le Dr Bekkat Berkani. Le membre du Comité scientifique de suivi du Covid-19 est formel : la loi doit désormais être appliquée sans état d’âme.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Au moment où une grande majorité de structures hospitalières enregistrent un début de saturation, devant l’afflux de patients contaminés au Covid-19, des pans entiers de la société s’installent dans un incroyable déni. Une « inconscience collective » déplore le Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de l’épidémie de Covid-19.
Chargé d’imaginer des stratégies de riposte, les membres dudit comité disposent de peu de parades face à cette situation. À ce stade, l’option du confinement semble d’ores et déjà dépassée. Seule possibilité évoquée : imposer plus de restrictions aux régions les plus touchées.
Les mesures visant à restreindre la circulation des individus à des heures précises ont montré leurs limites. Que reste-t-il donc à faire ? Le Dr Bekkat Berkani est formel : « En attendant le vaccin, la seule issue, ce sont les mesures barrières .» S’il plaide pour la poursuite des campagnes de sensibilisation en direction du large public, le président de l’Ordre des médecins estime que l’heure est à « l’application stricte » de la loi. Il considère que le décret instituant l’obligation du port du masque ne souffre aucune ambiguïté. Il suffit, dit-il, de veiller à son application. Pour lui, la loi doit être appliquée sans état d’âme pour obliger les moins enclins à respecter les règles sanitaires à le faire. « Nous sommes en situation d’urgence sanitaire, et à ce stade, les libertés de l’individu sont abolies. Mettre en danger la santé d’autrui est un délit », tranche-t-il , appelant les autorités concernées à faire appliquer la loi, estimant que « si tout le monde adoptait ce geste de manière stricte, au bout de dix à quinze jours, il nous serait possible de sortir de cette situation et dépasser la crise ».
Le décret exécutif datant du mois de mai dernier stipule dans son article 13 que « toute administration, établissement recevant le public, ainsi que toute personne assurant une activité de commerce ou de prestation de services, sous quelque forme que ce soit, sont tenus d'observer et de faire respecter l'obligation du port de masque de protection, par tous moyens, y compris en faisant appel à la force publique ». Il précise que « tous les agents publics habilités sont tenus de veiller au strict respect de l'obligation du port de masque de protection », ajoutant que « les personnes enfreignant les mesures de confinement, de port du masque de protection, des règles de distanciation et de prévention et les dispositions du présent décret sont passibles de peines prévues par le code pénal ».
Des amendes et un emprisonnement de un à trois jours sont en effet prévus mais jusqu’à maintenant, les agents de l’ordre s’étaient contentés de verbaliser les automobilistes conduisant sans bavette, alors que les personnes adoptant des comportements à risque dans les transports ou sur la voie publique ne sont pas du tout inquiétées.
N. I.

 


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