«Nous allons lever tous les obstacles bureaucratiques»



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L’industrie pharmaceutique connaît des problèmes bureaucratiques énormes. Des problèmes et des contraintes qui bloquent l'élan patriotique engagé et voulu par la centaine de producteurs privés qui se sont lancés dans ce créneau afin de réduire la facture des importations.
Cependant, cette volonté n’est pas bien perçue par certains qui avaient pignon sur rue au niveau du ministère et qui entravaient toute initiative allant dans le sens de la fabrication de certains médicamentes très demandés par des malades, surtout les malades chroniques.
Hier, à Lakhdaria, le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, Dr Lotfi Benbahmed, a totalement donné raison au président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie, l’Unop, M. Abdelouahed Kerrar qui intervenait lors d’un point de presse organisé à l’issue d’une visite guidée , qui nous a menés dans les différents ateliers de fabrication de certains médicaments, dont l’hydroxychloroquine, dont l’unité est la seule qui le fabrique à l’échelle nationale.
M. Abdelouahed, tout en se félicitant des efforts fournis par l’actuel ministre délégué ainsi que les nouvelles autorités du pays qui ont eu l'ingénieuse idée de créer un ministère dédié à l’industrie pharmaceutique, dira que « les opérateurs privés, dont le nombre dépasse la centaine, peuvent produire n’importe quel médicament pour non seulement satisfaire la demande nationale, mais également aller vers l’exportation ». Cependant, pour ce faire, le président de l’Unop, tout en donnant l’exemple de la CPCM de Lakhdaria, cette unité privée de production de médicaments qui fabrique l’hydroxychloroquine en quantités largement suffisantes pour la demande nationale, a fait part de certaines contraintes bureaucratiques qui freinent l’élan de ces opérateurs privés, invitant le ministre délégué à les lever.
Et, en effet, le ministre délégué, Dr Lotfi Benbahmed, qui répondait à une question d'un journaliste sur ce point, dira concéder complètement cette réalité en s’engageant à « combattre toute forme de bureaucratie qui entraverait l’industrie pharmaceutique en Algérie ».
Le ministre délégué dira que dans un passé récent, il a été constaté que des gens au niveau du ministère bloquaient les opérateurs privés et créaient une situation d’indisponibilité de certains médicaments très demandés afin d’aller vers leur importation. Aussi, le ministre délégué s’engagera à lever tous ces obstacles, et cela « passe par des réformes structurelles à travers des décrets exécutifs que nous sommes en train de mettre en place, mais aussi par des efforts de certaines administrations qui doivent changer de comportements et qui doivent se mettre au service de leur pays ».
Le ministre délégué s’engagera également pour l’encouragement de la production de tous les médicaments qui sont très demandés ,afin que le malade algérien soit pris en charge de la meilleure manière qui soit. Au niveau de l’unité de production de médicaments de Lakhdaria, le ministre délégué a eu des explications concernant les différentes étapes de production des médicaments, depuis la matière première jusqu’à la mise en boîte. Des explications lui ont été données surtout concernant l’importation des matières premières pour non seulement la fabrication de la molécule d'un médicament donné, mais également pour la production des boîtes et autres notices, sur palace. L’unité CPCM produit actuellement cinq médicaments dont l’hydroxychloroquine qu’elle fabrique depuis 2017. D’ailleurs, lors du déclenchement de la pandémie de Covid-19 et après l'adoption par l'OMS d’un protocole thérapeutique basé, entre autres, sur la chloroquine, l’unité de Lakhdaria, unique en Algérie, a mis à disposition de la pharmacie centrale, la CPM, quelque 130 000 boîtes qui étaient disponibles. Juste après et grâce aux efforts du ministère des Affaires étrangères par le biais de l'ambassade algérienne à New Delhi, l’unité de Lakhdaria a pu bénéficier auprès de l’Inde d’une quantité importante de matières premières entrant dans la fabrication de traitement.
Actuellement, quelque 180 000 boîtes d’hydroxychloroquine ont été produites durant ces deux derniers mois et seront livrées dans les tout prochains jours.
Y. Y.

 


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