On y est tous pour quelque chose !



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Les contaminations augmentent quand on ne se pose pas la bonne question, là où l’on est habilité à le faire. Celle de savoir qui est responsable de la propagation du virus et qui contribue à remettre en selle un mal dont on a pensé, sans doute prématurément, que l’on maîtriserait, à coup sûr, la transmissibilité. Depuis que la Covid-19 s’est invitée à la table algérienne, on ne parle plus que d’elle ! Jusqu’en février/mars, les discussions portaient sur la cherté de la vie, les arrestations, la corruption, le mouvement populaire, la répression mais aussi les triomphes et les avancées qu’il a enregistrés.  On y est tous pour quelque chose. Chacun est coupable de ne pas avoir sensibilisé autour de lui ceux qui se pensent à l’abri de la maladie et ne croient pas vraiment que ce mal-là va emporter plus qu’une grippe traditionnelle. Incroyable tolérance à l’égard du terrible virus ! C’est vrai que lorsque quelqu’un tarde à quitter la maison, vous finissez par développer envers lui un attachement qui ne dit pas son nom.  
Se soustraire à ce que l’on exige des autres, c’est normal ? En principe, la loi est faite pour être appliquée par tous, non ? À moins que ceux qui ne la respectent pas disposent d’informations à propos de la pandémie classées top-secret ? Parce que s’ils ne portent pas leurs bavettes mais verbalisent quand même les automobilistes, leur hiérarchie gagnera à tirer au clair de tels écarts de comportement. Qui pour sanctionner ceux d’entre eux qui se pensent autorisés à sévir sans avoir à s’expliquer sur le fait qu’eux-mêmes ne les portent pas ? 
Pourquoi s’étonner que les gens soient tentés de faire pareil, si ceux censés faire respecter la loi, comme les gendarmes et les policiers, par exemple, font le contraire ? Se ranger à l’évidence et s’imposer une discipline dont on est seul comptable parce que la responsabilité est d’abord individuelle ? Les commerçants, par exemple, hésitent sur l’attitude à adopter face au client. Il y a ceux qui imposent les mesures barrières pour ne pas subir de sanction et ceux qui craignent de voir tourner les talons celui qui, à l’évidence, est réfractaire aux précautions d’usage. 
M. B.


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