Les héros reposent en paix



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Le 58ème anniversaire de l'Indépendance sera marqué à jamais par un événement historique, plein d'émotion, de fierté et de symbolique, à savoir le retour de 24 figures emblématiques de la résistance et du soulèvement populaire contre la barbarie de la France coloniale, qui peuvent désormais reposer en paix.

Au Palais de la culture Moufdi Zakaria, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, accompagné par des hauts gradés de l'Armée nationale populaire et à leur tête le général de corps d'armée et chef d'état-major de l'ANP, Saïd Changriha, a rendu un ultime hommage solennel aux 24 héros nationaux morts pour que vive l'Algérie.

C'est dans une ambiance empreinte de solennité que le président Tebboune, s'est avec beaucoup d'émotion incliné devant le sacrifice de ces héros séquestrés par la France plus d'un siècle et demi durant,, avant de réciter la sourate de la Fatiha du Coran, à la mémoire des défunts chouhada, accueillis avec les honneurs militaires et salués par le peuple.

Suivi du cortège présidentiel, le cortège funèbre a ensuite rallié le cimetière d'El- Allia où les restes funéraires drapés de l'emblème national ont été inhumés dans la dignité au carré des martyrs.

De nombreux citoyens ont préféré graver ces moments historiques, en filmant le cortège avec leur téléphone portable, exprimant à cette occasion leur immense fierté de ces héros qui ont sacrifié leur vie pour libérer la patrie du joug colonial. La France coloniale a omis que les martyrs ne meurent jamais.

Cette joie si grande et nationale, occasionnée par le retour de ces héros ne peut être comprise que par les enfants de l'Algérie, pays du un million et demi de martyrs.

Au moment des funérailles, en présence du président la République, de hauts responsables de l'Etat et d'officiers supérieurs de l'ANP, la Fatiha, suivie de prières, ont été lues par un Imam à la mémoire des défunts, avant la prise de parole du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni, chargé de l'éloge funèbre.

Dans son oraison funèbre, M. Zitouni a souligné la valeur de cette journée mémorable, louant les sacrifices de ces héros tombés au champ d'honneur.

Après avoir salué la démarche noble du président de la République pour le respect de l'engagement et la préservation de la mémoire, le ministre a passé en revue les différentes étapes de la résistance populaire contre le colonialisme français, depuis la révolte de l'Emir Abdelkader, jusqu'à la glorieuse Révolution du 1er Novembre, en passant par la résistance d'Ahmed Bey, des Cheikhs El Mokrani et El Haddad ou encore de celle des Ouled Sidi Cheikh.

A l'issue de la cérémonie funèbre, le président de la République a offert les drapeaux qui enveloppaient les cercueils à des élèves des écoles des Cadets de la Nation, illustrant à travers ce geste symbolique la continuité intergénérationnelle pour protéger et défendre la patrie.

Les sépultures individuelles et perpétuelles de Cheikh Bouziane, Bou Amar Ben Kedida, Si Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui, Moussa El-Derkaoui, et Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, pour ne citer que ces noms symboliques de la Résistance populaire de 1838 à 1865, fusillés, décapités puis arrachés à leur terre natale, sont désormais les témoins de l'atrocité et de la sauvagerie dont à fait preuve l'armée coloniale française contre le peuple algérien de 1830 à 1962.

En dépit de l'acharnement du colonialisme français, le destin des 24 chouhada s'est enfin accompli. Il aura fallu pour cela plusieurs années de ballet diplomatique entre l'Algérie et la France.

Les démarches pour le rapatriement des restes mortuaires des résistants Algériens ont débuté à la suite des révélations en mai 2011 du chercheur en histoire et en anthropologie, Farid Ali Belkadi, sur l'existence de restes mortuaires de dizaines de résistants algériens à la colonisation française, dont ceux de Chérif Boubaghla (mort en 1854) et de Cheikh Bouziane des Zaâtchas (mort en 1849), au Muséum d'histoire naturelle (MNHN) de Paris.

Premier Algérien à avoir eu accès à cette collection, Ce spécialiste de l'histoire antique et de l'épigraphie libyque et phénicienne, qui s'intéresse également à la période coloniale, avait confié que des fragments de corps étaient conservés au MNHN de Paris, depuis 1880, date à laquelle ils sont entrés dans la collection « ethnique » du musée.


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