Stratégie de la fuite en avant



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Les lendemains de commémoration de l’anniversaire de l’indépendance placée, cette année, sous le signe du recueillement et de la reconnaissance de la Nation à la mémoire des 24 résistants dont les restes ont été rapatriés de France, pour être inhumés sur le sol natal, nous ramènent très vite à la critique réalité née de la crise sanitaire du fait de la Covid-19.

En effet, si le nombre de décès au niveau national reste pour l’instant stable et inférieur à 10, ce qui est assurément inquiétant, c’est le nombre des contaminations en hausse quotidienne qui dépasse les 400 cas, laissant présager qu’il pourrait franchir), avant la fin de la semaine, le seuil des 500. Loin de s’améliorer, la situation paraît des plus critiques, quatre mois presque après les premières mesures de confinement et quelques semaines à peine après la levée de quelques-unes d’entre elles qui ont permis la reprise de certaines activités économiques et sociales. Mais pour autant, l’ampleur de ce rebond dans la contamination à ce stade de gestion de la pandémie a de quoi surprendre, alors que l’on s’attendait à un déconfinement plus poussé, à l’instar de ce qui est fait dans d’autres pays entrés en confinement en même temps que nous.

Et qui ont, depuis le début du mois, procédé à la réouverture des frontières, à la reprise des vols internationaux et du tourisme… Une reprise normale ou presque de l’ensemble des activités avec de nouvelles règles sanitaires, de distanciation, de pratiques sociales au quotidien, attestant par là même qu’il fallait apprendre à vivre avec la présence de la Covid-19, comme l’humanité entière a appris à le faire depuis quarante ans, dans une moindre mesure, avec le sida dont on n’a toujours pas trouvé le vaccin salvateur.

Chez nous, après quatre mois de gestion de la pandémie, rien ou presque n’indique qu’en matière de stratégie sanitaire on est enfin sur la bonne voie. Les hôpitaux sont encore plus chargés qu’auparavant, le personnel soignant débordé et au bord de la dépression, épuisé par quatre mois de tension. Pour l’instant, pas la moindre lueur d’espoir, pas le moindre indice qui pourrait indiquer que la situation va en s’améliorant. Encore faut-il rappeler qu’une bonne partie de l’activité sociale en ce mois de juillet est en stand-by, les plages sont fermées, les hôtels, les cafés et les restaurants aussi, contrairement à d’autres pays frappés par la pandémie en même temps que l’Algérie.

Malgré ces restrictions aux répercussions économiques attendues avec une saison touristique tardive, les autorités à tous les niveaux donnent l’impression de verser dans la fuite en avant dans la gestion de la crise sanitaire actuelle. A travers les mesures prises depuis quatre mois, la stratégie retenue a montré ses insuffisances aussi bien sur le plan de la communication et de la sensibilisation des citoyens que des moyens mis en œuvre pour faire face à la Covid-19.

Et en premier lieu, le dépistage de la maladie à travers l’ensemble des wilayas ainsi que la prise en charge rapide des malades. Ces deux aspects fondamentaux de la gestion de crise se sont malheureusement heurtés à une bureaucratie tatillonne, une imprévision dans les moyens à mettre en œuvre et qui font que la réactivité des structures de santé n’a pas été des plus efficaces. Par contre, l’engagement du personnel soignant ne peut que forcer l’admiration et la reconnaissance de tous et surtout du sacrifice dont ils font preuve.

La semaine dernière, la wilaya de Blida a perdu deux médecins, décédés du coronavirus. Depuis l’apparition de l’épidémie, la wilaya est en train de payer un lourd tribut au sein des personnels soignants avec ces nouveaux décès qui portent le nombre à 26 et plus de 1500 cas de contamination.


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