Covid-19

Faut-il annuler l'abattage de l'Aïd El Adha ?



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A l'approche de la fête de l'Aid El Adha, qui sera célébrée cette année le 31 juillet, les autorités algériennes ont décidé officiellement de fermer les marchés de bétails, en raison des risques avérés de contamination dans ces espaces et de la tendance haussière des cas de contamination par le Coronavirus. Faut-il aller vers l'annulation de l'abattage de l'Aïd El-Adha ?
Une question qui est au centre des débats de tous les algériens.


La commission ministérielle de la Fatwa a réagit pour mettre fin aux spéculations. « C'est encore trop tôt pour mettre ce dossier sur la table des discussions », a affirmé Mohand Idir Mechnane, le président de la Commission en question, soulignant que la célébration de cette fête religieuse dépendrait de l'évolution de la situation sanitaire et des recommandations du Comité scientifique.


Avec la hausse inattendue du nombre de cas de personnes contaminées par le coronavirus, dont le nombre a atteint 15 941 au 5 juillet, et la fermeture du marché des bétails, la question est au centre des préoccupations.


En effet, Mohand Idir Mechnane, bien qu'il n'exclue pas la possibilité de l'annulation de cette fête rituelle, a indiqué qu'il était encore prématuré d'évoquer cette option. Il a affirmé, en outre, que « nous suivons de près la situation sanitaire dans notre pays ».
Mohand Idir Mechnane assure, par ailleurs, que la commission communiquera au moment opportun sur le sujet, ainsi que sur toutes les questions qui suscitent des interrogations.


Il faut rappeler, que le sénateur Abdelouahab Benzaïm avait lancé un appel au ministère des Affaires religieuses pour annuler l'abattage rituel de l'Aïd El-Adha, cette année. Il a appuyé sa requête par la propagation inquiétante de la pandémie du coronavirus en Algérie. Une situation qui avait, d'ailleurs, amené les autorités à fermer les marchés à bestiaux.


Par ailleurs, la Fédération nationale des éleveurs de bétail a appelé les autorités à revoir la récente décision de fermeture du marché des moutons et d'autoriser son ouverture à quelques semaines de l'Aïd El Adha 2020. Cependant, les éleveurs proposent de rouvrir ces marchés en coordination avec les forces publiques ; dont la gendarmerie, les responsables communaux ainsi qu'avec le ministère du Commerce.


Dans le même sens, la Fédération a soutenu qu'avec un appui de la part de l'État, ces mesures de prévention seraient rapidement mises en œuvre évitant ainsi, la propagation du Coronavirus qui circule encore. La fermeture des marchés à bestiaux pendant une longue durée, engendra une hausse des prix des moutons.


Pour la fédération, les moutons coûteront plus cher cette année, prévoyant même une augmentation de 10% par rapport à l'année dernière. Cette augmentation des prix est due également au grand nombre d'intermédiaires, qui ont saisi l'opportunité de cette récession du marché pour acheter le maximum de têtes d'ovins afin de les revendre au prix fort à la hausse de la demande.


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