Boudiaf l’assassin

C’est évidemment un hasard, si la wilaya 19, Sétif, est celle la plus touchée par la deuxième vague de Covid-19. Mais est-ce vraiment un hasard si l’Algérie est l’un des pays les moins touchés par la pandémie ?

Sur ce sujet, les spécialistes divergent et parlent de la relative faible mortalité comme explicable par la jeunesse du pays, la bonne stratégie gouvernementale, la chaleur, la souche mutante moins nocive ou le vaccin BCG qui aurait immunisé une bonne partie de la population, et on dit même que c’est grâce au civisme des Algérien(ne)s que la Covid n’a pas tué autant qu’elle a pu, contredisant les affirmations éternelles sur ce ghachi mal élevé, désorganisé et impossible à gérer. En attendant une confirmation du célèbre infectiologue Nouredine Boukrouh, ce qu’on sait sur ce virus est en réalité qu’on ne sait pas grand-chose de sa nature.

Qui est-il ? D’où vient-il ? Que fait-il ? Sort-il la nuit, quelles sont ses faiblesses, aime-t-il le poisson ou la viande ? Ce qui est sûr est qu’heureusement, le ministre de la Santé est un spécialiste du secteur, professeur reconnu avant d’accéder à son poste, car il faut imaginer la même pandémie de Covid avec comme ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, qui n’a rien à voir avec l’ex-Président assassiné, mais qui aurait probablement préconisé un RHB nouvelle souche de son ami le pseudo médecin Zaïbet pour délivrer à la population le Rehmet Rebbi censé guérir tous les maux. Chef de daïra et wali, titulaire d’une vague licence en sciences politiques, l’assassin Boudiaf avait d’ailleurs été remplacé par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune qui lui a préféré un professeur, Mokhtar Hasbellaoui.

Mais qui avait placé Boudiaf pendant 4 ans ministre de la Santé ? Bouteflika ou son frère, appuyé par l’analphabète Haddad dont le ministre était proche. Sous la pression du hirak, Saïd, Haddad et Boudiaf sont aujourd’hui en prison, et on peut même dire que c’est grâce au hirak que la Covid n’a pas fait des milliers de morts. Pour l’instant.