Covid-19

Le syndrome italien plane sur Sétif



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La deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants attend des équipements de protection, des respirateurs artificiels, des scopes, des pousse-seringues, le règlement définitif du problème de l’oxygène, des réactifs et des tests.

La situation sanitaire se dégrade de jour en jour à Sétif, où la propagation du virus a atteint des pics. En augmentation, le nombre de cas positifs et des décès endeuille des familles entières.

Désarmée et sans suffisamment de moyens, la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants attend des équipements de protection, des respirateurs artificiels, des scopes, des pousse-seringues, le règlement définitif du problème de l’oxygène, des réactifs et des tests.

«Par manque de réactifs, plus de 500 tests sont en rade. On ne peut combattre un ennemi invisible sans armes», fulminent des professionnels de santé profondément attristés par la disparition de trois de leurs collègues – Nasri Nacera, 51 ans, infirmière à l’hôpital de Aïn El Kébira, Mourad Rafaoui, 56 ans, chef de service de la radiologie des urgences du CHU, et Bakiri lahmidi, 57 ans, un ambulancier de la clinique Mahabi.

Contaminé mais continuant à travailler à distance, le professeur Farid Babouche ne cache pas le désarroi de ses collègues. «La charge de travail et le manque de moyens de protection sont à l’origine de la contamination du défunt Mourad Rafaoui, de 2 agents de service, de 4 ou 5 manipulateurs et de 4 médecins du service où l’on effectue quotidiennement plus de 120 scanners.

Le service ayant réalisé en juin dernier plus de 1224 scanners, dont 60% des cas positifs, a besoin de renfort et de moyens de protection, dont une grande partie émane des associations, que je salue au passage», révèle le praticien.

Embusqué dans les premières tranchées d’une guerre sanitaire des plus meurtrières, le professeur Nabil Mosbah – médecin chef du service de réanimation du CHU, met le doigt sur le manque de paramédicaux. «Le déficit en paramédicaux nous empêche de mettre en service 6 nouveaux lits de réanimation.

Un tel problème ne doit pas pénaliser des malades lourds. Les responsables de l’hôpital et de la direction de la santé sont interpellés pour trouver des solutions à un problème qui n’est tout de même pas insoluble», tonne le spécialiste.

Echaudé lui aussi par la fluctuation du débit de l’oxygène, le professeur Abdelhak Moumeni, médecin chef du service de pneumologie du CHU, revient à la charge : «En attendant la mise en service de la deuxième centrale d’oxygène, on doit impérativement bloquer les vannes des services fermés ou n’ayant pas besoin du produit.

Je tiens, par ailleurs, à rendre hommage à un confrère du secteur privé qui vient de nous offrir deux extracteurs à oxygène de 8 à 10 litres/minute.

Il nous a promis un deuxième lot de 3 autres extracteurs, pour les prochains jours», souligne le pneumologue, appelant la population à prendre au sérieux les alertes des professionnels de santé. 


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