Hausse des cas de contamination au coronavirus

Benbouzid juge la situation inquiétante



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Le rebond des cas de contamination est dû, selon les autorités, au relâchement de la population
et au non-respect des règles de prévention et de protection. Alors que le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai, de nombreux Algériens continuent à être réfractaires à son port et aux mesures de distanciation physique.

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui a qualifié, hier, d’inquiétante la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, a reconnu que son secteur a été «pris de court» par la flambée du nombre de cas de contamination au coronavirus.

«S’alarmer, c’est s’armer, c’est prendre de nouvelles dispositions pour maîtriser la situation (…) Après une période d’accalmie, il y a eu un rebond, une recrudescence ou un seconde vague. Peut-être que le virus est devenu plus contaminant (…) Mais, nous ne sommes pas alarmistes.

Nous essayons de mettre en garde et d’expliquer (…) Nous ne faisons pas dans l’optimisme exagéré non plus», a-t-il souligné sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Benbouzid a reconnu que le secteur de la santé a «été pris de court» par la hausse du nombre de cas de contamination, qui constitue «une préoccupation nouvelle» pour les autorités sanitaires, lesquelles doivent «prendre les mesures et être encore plus vigilantes dans la communication et la sensibilisation des citoyens».

Un total de près de 18 712 cas de Covid-19 ont été officiellement déclarés à travers le pays depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février, dont 1004 décès, selon un bilan rendu public, avant-hier, par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid-19. Le rebond des cas de contamination est dû, selon les autorités, au relâchement de la population et au non-respect des règles de prévention et de protection.

Alors que le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai, de nombreux Algériens continuent à être réfractaires à son port et aux mesures de distanciation physique. Depuis jeudi dernier, les autorités ont ordonné le reconfinement de plusieurs communes affectées par la pandémie.

Au sujet de l’éventualité d’une réintroduction de mesures de confinement, le ministre de la Santé a relevé qu’elle n’est pas à écarter, ajoutant, toutefois, qu’une telle mesure ne doit pas être généralisée, sachant qu’il existe des wilayas où le nombre de personnes infectées est minime, voire inexistant.

Le ministre a fait savoir qu’un dispositif permettant l’augmentation du volume des admissions au niveau des établissements hospitaliers, après le rebond des cas de coronavirus, sera mis en place. «J’ai instruit tous les responsables afin de mettre en place un dispositif de lits dédiés à la Covid-19.

Il ne faut pas qu’il y ait un seul Algérien qui parte à l’hôpital et qu’il ne trouve pas de place. Cela est inadmissible», a-t-il déploré. Un délai de «48 heures» a été accordé, selon lui, aux responsables de ces établissements pour assurer une réaction rapide et efficace pour l’accueil des patients souffrant de Covid-19.

Des instructions ont été données pour que «60% des lits disponibles soient dédiés à la Covid-19 et les 40% restants aux urgences». «Le constat que j’ai fait, c’est qu’on n’a pas déployé au niveau des établissements le nombre de lits suffisants», a-t-il confié.

Le ministère de la Santé «est en train de prendre les mesures pour stopper, à nouveau, les activités non urgentes», dans le but de renforcer les capacités des hôpitaux à satisfaire une demande accrue. L’invité de la radio, qui s’est engagé à sanctionner tout manquement dans la prise en charge des malades de Covid-19, a affirmé avoir demandé à la Pharmacie centrale des hôpitaux et à l’Institut Pasteur de produire davantage de moyens face à la demande.

«En matière de moyens de protection, la PCH dote tout le monde. Mais,  dans toutes les situations, il y a parfois des manques, une panne ou un arrêt au cours de l’approvisionnement.

En temps normal, ces manques sont traités calmement, aujourd’hui la situation est différente», a-t-il souligné, promettant que l’Etat mettra «à la disposition du personnel médical tous les moyens nécessaires».

Interrogé sur le risque de propagation de la Covid-19 durant la célébration de l’Aïd El Adha, M. Benbouzid a affirmé que son département peut seulement «faire des recommandations sur le plan purement sanitaire», appelant les citoyens à «éviter les rassemblements et les déplacements interwilayas».

La question du maintien ou de l’annulation du sacrifice du mouton est une «affaire de fatwa» qui relève du ministère des Affaires religieuses, selon lui. 


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