Une stratégie pour lutter contre la corruption en décembre



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L'avant-projet de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption sera bientôt soumis aux autorités publiques.
C'est ce qu'a indiqué jeudi à Alger, le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, précisant qu'après l'approbation des autorités publiques, il sera confié à une commission qui se chargera de la rédaction de la version finale de cette stratégie.

« L'avant-projet de cette stratégie est dans sa phase finale et sera bientôt soumis aux autorités publiques », déclare M Kour, lors d'une session de consultations techniques internationales liées à l'élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, tenue par visioconférence. Il a fait savoir dans ce sens que celle-ci « devrait être dévoilée en décembre prochain, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre ».

L'ONPLC prévoit l'entrée en vigueur de cette stratégie dès l'entame de l'année prochaine, selon son président, conformément au plan 2021-2025, élaboré par cet organe pour la mise en œuvre de cette stratégie nationale.
Il a précisé que celle-ci sera opérée par secteur et des cartographies de risques ont été déjà établies pour des secteurs comme les finances, le commerce, la santé et d'autres.
S'inscrivant dans la dynamique d'une « Algérie nouvelle sans corruption », cette stratégie s'articule sur cinq principaux axes.

« La transparence et la moralisation de la vie publique, la participation de la société civile et des médias à la prévention et la lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de l'intégrité du secteur économique, le renforcement du rôle et des capacités des organes de contrôles et de la justice dans la lutte contre la corruption, ainsi que la coopération internationale et le recouvrement des avoirs », a fait savoir le même responsable.

« Cette stratégie nationale veillera à bannir la corruption dans une perspective de transformation de la société algérienne et dans un souci de protection et de bonne gestion des deniers publics ». Selon le même responsable, la nouvelle stratégie aspire également à « asseoir un Etat de droit consacrant la transparence et la redevabilité dans la gestion des affaires publiques ».

Elle contribuera ainsi à l'accomplissement des objectifs de l'agenda 2063 de l'Union Africaine, à la réalisation des Objectifs de développement durable à l'horizon 2030, ainsi qu'à l'implémentation d'un climat politique, économique et social intègre, conformément aux exigences de la convention des Nations-Unies contre la corruption.

Intervenant à la même occasion, la représentante résidente du programme des nations unies pour le développement en Algérie (PNUD), Blerta Aliko, a salué les efforts de l'ONPLC dans l'élaboration de cette stratégie, affichant la disponibilité du PNUD dans l'accompagnement de l'élaboration ou la mise en œuvre de cette stratégie.

Rappelant que plus de 5% du PIB mondial, soit des milliers de milliards de dollars, disparaissent annuellement dans des pratiques de corruption (blanchiment, fraudes fiscales, drogues, trafic d'armes), Mme Aliko a indiqué que la corruption met en péril le bien-être des sociétés, d'où « le devoir de la combattre dans l'intérêt commun ».

Pour sa part, le représentant du ministère des affaires étrangères, Moulay Larbi Chaalal, a indiqué que cette rencontre est « une étape supplémentaire dans le processus de l'élaboration de cette stratégie entamé il y'a sept mois ». Il a estimé que qu'après les consultations nationales ayant regroupé les acteurs nationaux, « cette séance technique avec les experts internationaux vient complémenter et enrichir le travail accompli jusque-là ».

L'objectif de cette consultation technique internationale, selon lui, est d'intégrer les normes et les pratiques internationales dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, permettant d'améliorer son projet et assurer la réussite de sa mise en œuvre.

Pour rappel, l'Algérie, qui compte parmi les premiers Etats signataires de la convention des Nations-Unies contre la corruption en 2004, a vu la promulgation d'une loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption en 2006. Depuis, plusieurs organismes censés lutter contre ce phénomène dévastateur ont été installés, à l'image de l'Office central de répression de la corruption (OCRC) et l'ONPLC.

Dès lors, le pouvoir d'action de ces deux instances est resté significativement rogné. Ce n'est qu'après 14 ans que les autorités ont pensé à établir une stratégie de lutte contre ce fléau, ayant gangréné le tissu administratif et mis à genoux l'économie nationale.


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