Vaccin anti-Covid-19

Méfiance et espoir chez les algériens



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Si beaucoup d'Algériens attendent avec impatience la mise sur le marché du vaccin anti Covid-19, d'autres sont plus réticents pour ne pas dire hostile à l'idée de se faire vacciner.

Alors que les autorités algériennes ont exprimé leur volonté d'être parmi les premiers à acquérir le vaccin une fois mis sur le marché, nombreux sont les algériens qui expriment leur réticence à toute forme de vaccination, épidémie ou pas.

Il faut dire, que pour ces derniers, on ne semble pas convaincus malgré l'urgence sanitaire liée au coronavirus. Interrogés au sujet du vaccin, nombreux ont affirmé qu'ils ne souhaiteraient pas bénéficier d'un vaccin contre le coronavirus, si celui-ci venait à être découvert et mis en place.

Sihem, éducatrice dans une crèche, se dit contre la vaccination. « Personnellement, je suis contre l'idée de se faire vacciner, en plus la vaccination n'est pas obligatoire », a-t-elle indiqué, signalant qu'elle a une mauvaise expérience concernant les vaccins, notamment le Pentavalent, précise-t-elle, qui était à l'origine du décès de plusieurs nourrissons en 2016. Cette mère de famille préconise de ne pas se précipiter dans l'achat du vaccin, avant d'être sûr de son efficacité et s'il n y aura pas d'effets secondaires à moyen ou à long terme. « Déjà, l'idée de se faire vacciner est effrayante pour moi, et j'ai peur
qu'il y aurait des risques derrière tout ça », a-t-elle estimé.

Imad, algériens établi en France affirme ne pas être convaincu par tous ces laboratoires qui font la course pour découvrir un « soi-disant » vaccin Anti-Covid 19. « Je ne fais plus confiance, surtout que le virus lui-même a créé de la polémique autour de son origine.

Et là, on dit que certains laboratoires ont réussi à fabriquer le vaccin en si peu de temps. Franchement je ne suis pas convaincu », a-t-il souligné. Et de dire qu'il n'accepterait jamais d'être utilisé comme un rat de labo.

Craintes autour d'un vaccin
Interrogé sur le sujet, le Dr. Touati Djamel, spécialiste en pneumologie, craint que le vaccin anti Covid-19 subira le même sort que le Tamiflu destiné au virus H1N1, il y a dix ans de cela. Un vaccin qui a coûté plus de 250 milliards de centimes au Trésor public.

En effet, rappelle-t-il, 500 milles boîtes au coût de 40 milles milliards de centimes, sont arrivées à expiration dans les étagères des pharmacies, « augmentant ainsi les pertes déjà considérables causées par cette épidémie qui a été surestimée par l'OMS ».

Pour le spécialiste, il y a l'organisation mondiale de la santé qui donne des garanties et il n y'a pas d'autres organisations qui peuvent avoir un contre-avis. « L'OMS a perdu de son crédibilité et fait peur à la population mondiale, annonçant à chaque fois de nouvelles vagues », a-t-il regretté.

Dans ce sillage, l'interlocuteur souligne que l'OMS annonce qu'il y a un vaccin, estimant que le discours de cette organisation est « biaisé ». « Il aurait été judicieux pour l'OMS de dresser une feuille de route à même de convaincre l'humanité sur l'utilité du vaccin », a-t-il indiqué.

Dr. Touati estime qu'on ne peut pas amener les gens à accepter de se vacciner en utilisant de la violence verbale et communicationnelle. En effet, le spécialiste regrette le fait que l'OMS n'a pas cessé de propager une peur sans précédent dans l'histoire de l'humanité, « signalant que ce virus ne va pas disparaître et du coup l'organisation en question croyait que les gens vont se bousculer devant le portillons des dispensaires pour se faire vacciner », a-t-il souligné.

Implication de l'Agence de la sécurité sanitaire
Des spécialistes préconisent que le vaccin que l'Algérien devrait acquérir, soit soumis au préalable à l'Agence nationale de la sécurité sanitaire, présidée par l'éminent professeur Kamel Sanhadji. Une éminence parmi les meilleurs des médecins spécialisés dans la lutte anti-SIDA.

« Avant l'achat des stocks destinés à l'Algérie, il faut qu'un échantillon soit ramener à l'Agence pour contrôle avant qu'il soit mis sur le marché, et ce pour éliminer un maximum de doute chez nos concitoyens », recommande le Dr. Touati Djamel, ajoutant qu'il faudrait associer d'autres institutions à l'effet d'un contre-expertise. Il cite également d'autres instituts relevant du ministère de la Santé, à l'image de l'institut nationale de la santé publique et l'institut Pasteur.

« Quand des analyses sont sous la tutelle de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire, il y aura moins de craintes par rapport à la campagne de vaccination", a-t-il affirmé.

En revanche, certaines personnes interrogées estime qu'il n y ‘a pas de « salut » sans le vaccin, l'unique alternative qui se présente aujourd'hui pour endiguer la propagation de la pandémie dans les quatre coins de la planète. Une pandémie qui a provoqué des séismes de toutes natures : psychologiques, sociales, économiques et familiales.

En effet, aucun secteur d'activité n'a été épargné par ce Covid-19. Malika, retraité de l'enseignement se dit prête à se vacciner, car elle souffre de maladies chroniques tel que le diabète et l'hypertension artérielle. « Nous avons vu beaucoup de familles contraintes d'enterrer leurs proches dans des conditions exceptionnelles et c'est malheureux. Je veux que tout cela soit fini et qu'on puisse revenir à la vie normale », a-t-elle souhaité.

Même son de cloche chez son mari Azzedine, atteint d'une maladie cardiaque. Pour lui recourir à un vaccin, qui est appelé à guérir l'humanité est un don divin. Amel, la quarantaine et cadre dans une entreprise économique publique, se dit impatiente de voir la naissance du vaccin anti Covid-19, qui pour elle est le seul remède pour lutter contre le virus.

« L'attention du monde est apparemment fixée sur le vaccin miracle qui va arriver et nous sortir de la situation angoissante et difficile, nous contraignant à rester cloîtrés chez nous, arrêtant l'activité économique et bousculant nos habitudes de vie tout en menaçant de tuer en quelques mois plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de milliers d'entre nous », a-t-elle indiqué.


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