Vaccin russe

Un grand pas contre le Covid-19



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Il s'appelle Spoutnik comme le premier satellite lancé par l'Union soviétique dans l'espace en 1957. Le vaccin contre le coronavirus est enfin disponible grâce aux chercheurs russes. Comme gage d'efficacité il a été teste sur la fille du président russe Vladmir Pourtine. Une première mondiale.

Au moment où le monde appréhende une deuxième vague, après avoir franchi le seuil des 20 millions de cas de contamination, la Russie offre au monde le premier vaccin contre la covid-19, baptisé « Spoutnik V », en référence au satellite soviétique, premier engin spatial mis en orbite.

Vladimir Poutine, a annoncé ce mardi que le Centre de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa avait développé, conjointement avec le ministère de la Défense, le premier vaccin contre le nouveau coronavirus (Covid-19), assurant qu'il donnait une immunité durable.
« Pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été découvert » a affirmé le président russe sur un ton de satisfaction.
La nouvelle a redonné espoir aux citoyens du monde, blasés par sept mois de confinement, de crise économique et d'incertitudes.


Evoquant une prochaine vaccination massive, Vladimir Poutine a déclaré : « Je sais qu'il est assez efficace, qu'il donne une immunité durable » et pour cause une de mes filles s'est fait inoculer le vaccin et actuellement elle « se sent bien ».

Selon des explications du ministère russe de la Santé, une double inoculation « permet de former une immunité longue qui peut durer deux ans ».

De son côté, le fonds souverain russe, impliqué dans le développement du vaccin, a affirmé par le biais de son président Kirill Dmitriev, que le début de la production industrielle était prévu en septembre.
« Plus d'un milliard de doses ont été précommandées par 20 pays étrangers », a-t-il souligné, relevant que la phase III des essais commence aujourd'hui.

Selon les autorités russes, les enseignants et le personnel médical devraient commencer à être vaccinés dès le mois d'août, avant que le vaccin ne soit mis en circulation le 1er janvier 2021 dans la population.

Dans les semaines précédant cette annonce, des scientifiques étrangers ont exprimé leur doute quant à la rapidité de la mise au point d'un tel vaccin et l'OMS avait appelé au respect de "lignes directrices et directives claires" en la matière.

Condamnant ces déclarations, qu'il a qualifié d'« attaques médiatiques coordonnées » contre le vaccin russe pour le « discréditer et dissimuler la justesse de l'approche russe », M. Dmitriev a affirmé que « la sécurité et la santé de gens ordinaires » avaient été « prises en otage par des divergences politiques ».
« L'approche politisée du vaccin russe par un certain nombre de pays occidentaux met en danger la vie de leurs citoyens.

Au lieu d'attaquer constamment la Russie, qui sera le premier pays au monde à enregistrer un vaccin contre le coronavirus, il serait préférable de s'engager dans un dialogue constructif avec nous », a-t-il ajouté.

Outre la Russie, l'Indonésie a commencé hier à tester sur 1.600 volontaires un autre vaccin, déjà en phase III.

Le vaccin chinois mis au point par le laboratoire Sinovac Biotech, appelé Coronavac, fait aussi partie des rares traitements à atteindre cette phase, la dernière étape des essais cliniques avant l'homologation. Ce vaccin est actuellement testé sur 9.000 volontaires au Brésil, le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus après les Etats-Unis.

En attendant des avancées aboutissant à la commercialisation d'un vaccin, le virus continue sa progression dans le monde, contaminant près de 20.300.000 personnes et causant plus de 739.795 décès.

Cette surprenante nouvelle va selon toute vraisemblance donné lieu à des débats dans les milieux scientifiques et forcement médiatiques.
Des voix qui ne semblent ne pas avoir accepté la célérité avec laquelle les russes ont réussi ce coup de maitre ont commencé à s'agiter, via médias interposés, pour jeter la suspicion sur l'exploit des chercheurs russes. Seule l'épreuve du terrain éclairera sur l'efficacité de Spoutnik.

Pour beaucoup de scientifiques, le vaccin Spoutnik V en est un à vecteur viral, c'est-à-dire qu'il utilise comme support un autre virus qui a été transformé et adapté pour combattre le COVID-19. Plus précisément, il est fait à partir d'un adénovirus, une famille de virus très courants. C'est également la technique choisie par l'Université d'Oxford qui utilise un adénovirus de chimpanzé. « Il y a peut-être 6 ou 7 différentes façons de développer un vaccin et ça, c'en est une qui est viable. Elle a fonctionné pour d'autres types de vaccin », indique Benoît Mâsse professeur à l'École de santé publique de l'Université de Montréal au Canada.


Son collègue, Richard Béliveau, docteur en biochimie souligne qu'il ne faut pas non plus sous-estimer les capacités de la Russie.
« Est-ce que les Russes ont la capacité technologique, la capacité scientifique [pour y arriver] ? Évidemment. Les scientifiques russes sont des scientifiques de très haut niveau », a estimé M. Béliveau, tout en invitant à ne pas voir la recherche d'un vaccin comme une compétition. « On s'en fiche que ce soit les Russes les premiers, ou les Chinois. On parle de science, donc on parle d'humanité. On parle de quelque chose qui se fait à l'échelle mondiale », rappelle-t-il.
A l'évidence, Moscou a franchi un grand pas pour contenir ce virus dévastateur.


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