Rififi chez le Doyen



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Le semblant de sérénité qui caractérisait la gestion du plus vieux club algérien vient de partir en éclats, avec les nombreux soucis que connaît la formation algéroise, et la succession de problèmes, notamment au sommet de sa direction, avec l’entame des préparatifs de la nouvelle saison.

En effet, les problèmes viennent d’affecter le sommet de la hiérarchie, en l’occurrence le conseil d’administration, avec l’annonce de la démission de deux membres, à savoir le secrétaire général Sid Ali Aouf et le chargé des jeunes catégories, Anwar Bachta.

Les deux hommes ont décidé de jeter l’éponge pour contester la gestion actuelle du club, notamment de la part du président de la SSPA, Abdennacer Almas. Aux dernières nouvelles, ce dernier aurait invité les deux dirigeants démissionnaires à une réunion (aujourd’hui) pour tenter de les convaincre de revenir sur leur décision et de poursuivre leur mission.

Outre ces problèmes au sommet de la direction, les dirigeants du Mouloudia d’Alger font face à la grogne des joueurs, et cette réelle menace d’une véritable saignée dans l’effectif en raison de ce dilemme qu’a engendré la décision du propriétaire du club, en l’occurrence Sonatrach, de plafonner les salaires à 200 millions de centimes.

Une exigence qui fait que les éléments sous contrat, tels les Djabou et autres Mebarakou, pour ne citer que ces deux joueurs, qui touchent plus de 300 millions mensuellement, menacent de saisir la CNRL et de quitter le club, alors que ceux en fin de contrat refusent de rempiler pour des salaires plafonnés à 200 millions, c’est-à-dire beaucoup moins de ce qu’ils touchaient jusqu’ici.

Une situation qui incommode la direction, d’une part, et le coach Nabil Neghiz, d’autre part, lui qui insiste toujours pour le maintien de l’ossature de l’équipe actuelle de l’équipe, avec des renforts de choix, pour faire face au défi du club à l’occasion de son centenaire, en visant le championnat national et la Ligue des champions d’Afrique, que le Mouloudia retrouve cette saison.

A ce titre, la direction d’Almas serait encline à revoir sa position sur la question du plafonnement des salaires, même si elle n’aura pas les coudées franches, sachant que le pourvoyeur de fonds, Sonatrach en l’occurrence, risque d’imposer son veto. Outre ces contraintes, la direction algéroise fait aussi face à des soucis financiers.

Ayant dépensé les 20 milliards alloués par Sonatrach au titre de la deuxième tranche du budget de 2020, et qui a été dépensée en salaires des joueurs, l’achat du terrain de Zéralda et le payement de plusieurs dettes en instance, l’actionnaire majoritaire refuse de libérer la 3e tranche, comme réclamé par la direction pour faire face aux dépenses du mercato et de la préparation de l’intersaison, avant le mois de novembre, mettant Almas et ce qui reste dans son conseil d’administration dans un sérieux embarras.

L’IVOIRIEN DIOMANDE 2e RECRUE

Sur un autre registre, la formation du Mouloudia a enregistré, jeudi dernier, l’arrivée de sa deuxième recrue estivale. Il s’agit du milieu de terrain ivoirien du CA Bordj Bou Arréridj, Isla Daoudi Diomande (22 ans), que Neghiz a insisté pour avoir. L’Ivoirien, qui s’est engagé pour 3 ans avec le MCA, est néanmoins toujours sous contrat (2022, ndlr) avec le CABBA, qu’il a rejoint l’été dernier, en provenance de l’ES Sétif.

Diomande, et pour quitter le club bordjien, a déjà déposé une plainte à la CNRL et même au niveau de la FIFA pour exiger sa libération et son dû, lui réclame neuf mensualités impayées.

Diomande est la 2e recrue après le défenseur central de la JSM Skikda, Mouad Heddad, qui a ouvert le bal du meracto estival il y a tout juste dix jours.


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